Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.11.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1074 fois

NÎMES MÉTROPOLE La Gauche fait retirer deux délibérations à Franck Proust

Ce lundi soir en conseil communautaire (Photo : Coralie Mollaret)

Ce lundi soir en conseil communautaire, les interventions des élus du groupe d’opposition La Gauche unie ont incité Franck Proust à retirer deux délibérations.

Il va falloir mieux bosser ses dossiers... C’est en substance ce qu'il faut retenir du conseil communautaire de Nîmes métropole, ce lundi soir. Sur le papier, cette séance publique ne promettait pas de grands débats. Pourtant, elle aura duré quatre heures au cours desquelles le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust, a fait le choix de retirer deux délibérations après avoir entendu les argumentations de deux élues d’opposition du groupe La Gauche unie : Corinne Giacometti et Jo Menut.

Une nouvelle aide pour Sud Métal Provence ? 

La première délibération à faire tiquer la Gauche est une aide de 200 000 € pour permettre au fournisseur d’acier Sud Métal Provence - via la SCI (Société civile immobilière) Sud Immo -  de s’installer sur la zone d’activité Mitra à Garons. « Cette entreprise porte le projet de construire un nouveau site industriel », défend le vice-président chargé du Développement économique, Olivier Fabregoul. Le projet consistant à acheter un terrain et à construire un hangar de 28 000 m2 pour y entreposer de nouvelles machines.

Seulement, « cette entreprise a déjà été aidée en 2019 pour s’installer à Grézan. Ils vont vendre leurs locaux et nous allons les aider pour en acheter un autre ? », interroge Corinne Giacometti. Elle insiste : « Même le Conseil régional n’a pas voulu aider cette fois la société qui, de plus, voit son chiffre d’affaires augmenter ! » L’élue socialiste de la ville de Nîmes a été plus convaincante qu'Olivier Fabregoul. « Je vais retirer cette délibération, réagit Franck Proust, effectivement cette entreprise a touché une aide en 2019. S’il y a revente, nous devons quand même avoir un éclaircissement. »

L'élue socialiste nîmoise Corinne Giacometti (Photo : Coralie Mollaret)

La seconde délibération retirée concerne une convention de partenariat qui permettait à Nîmes métropole d’afficher son soutien à la société Voltalis pour fournir aux habitants de l’Agglo des « boîtiers intelligents », visant à réduire la consommation électrique. Dans une intervention pleine d’humour et de dérision, l’Insoumise Jo Menut s’interroge : « Je suis très étonnée de voir qu'il n’y a aucune incidence financière pour l’Agglo et les consommateurs. Du coup, je me suis renseignée un petit peu...» Des recherches qui conduisent l'élue à raconter : « J’ai appris que la société était basée au Luxembourg… ». « Non, ce n’est pas vrai », reprend toutefois Franck Proust, après vérification auprès de ses services.

Voltalis dans le collimateur de la Gauche

Jo Menut poursuit : « Cette entreprise fait son argent en revendant l’électricité que vous n’avez pas consommé ! C’est comme si vous dites à une personne qui fume : ne fume pas cette cigarette pour ta santé et l’écologie, mais qu’après vous revendiez la clope à un autre ! » La démonstration a provoqué les rires de la salle, mais fait également naître des doutes chez quelques élus de la majorité comme celui de Dions, Patrick Chabert. Interrompant la séance, Franck Proust a permis au représentant de Voltalis, Théo Hebert, présent dans l’hémicycle, de s’expliquer. De quoi déclencher la colère de la Gauche : « On ne va pas demander aux entreprises privées de nous vanter leurs services ici ! »

Face à cette pagaille, Franck Proust repousse le vote de la délibération. À l'instar de la socialiste Corinne Giacometti, l'Insoumise Jo Menut s'est également dite surprise par cette décision. Si le retrait de deux délibérations est le signe d'un impréparation de la majorité, il montre que le président de Nîmes métropole n'est pas un adepte du passage en force. Franck Proust a-t-il toutefois bien fait de repousser ces décisions ? Ces retraits auront évacué son discours offensif sur l’arrêt des subventions versées aux clubs sportifs féminins, renvoyant à leurs responsabilités la ville de Nîmes, le Conseil départemental et la Région qui ont la compétence sport.

Coralie Mollaret 

coralie.mollart@objectifgard.com  

Coralie Mollaret

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