Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.05.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 1067 fois

NÎMES Les Gilets roses ont leur local pour faire mieux vivre leurs envies républicaines

(Photo Anthony Maurin).

En octobre dernier, Chloé Demeulenaere, secrétaire générale adjointe de la préfecture du Gard, accompagnée par Mario Rodrigues-Vaz, délégué de la préfète pour les quartiers de Valdegour-Pissevin, a rencontré le collectif des Gilets roses. Quelques mois plus tard, la délégation préfectorale est de retour pour voir l’avancée de l’association.

C'est au 10 de la Place Avogadro que les Gilets roses ont leur local (Photo Anthony Maurin)

Elles sont 25 femmes. Elles représentent trois générations. C’est ce mardi 9 mai que l’association a été officialiséee, ici, à Valdegour car c’est ici aussi qu’elle conduit des actions de médiation et de « vivre-ensemble ». « Merci à la préfecture et aux associations qui nous aident à promouvoir l’éducation, la citoyenneté, le vivre-ensemble afin d’entretenir auprès des jeunes l’idée de partage », lance la présidente de l’association.

(Photo Anthony Maurin).

Toujours vêtues d’un gilet rose estampillé d’un emblème républicain et tricolore, ces femmes organisent des projets événementiels autour des valeurs républicaines et prônent le rapprochement entre les jeunes et la police. Mais elles avaient besoin d’un local pour se retrouver.

C’est chose faite avec la proposition du bailleur social Habitat du Gard. Un responsable prend la parole : « Nous avons été sollicités par Mario Rodrigues-Vas pour voir si nous ne pouvions pas donner un local associatif aux Gilets roses. Il se trouve que nous avions un local à remettre en état et maintenant les membres de l’association peuvent démarrer dans de bonnes conditions ! »

De l'ambiance avec quelques danses avant l'inauguration du local !(Photo Anthony Maurin).

Déjà mobilisées sur de nombreux évènements (Nîmes Urban Trail, portes-ouvertes dans les collèges du territoire, banquet républicain du 14 juillet, Octobre rose…), elles ont en tête de poursuivre leurs actions citoyennes pour lutter contre la ghettoïsation, le repli communautaire, l‘isolement, la radicalisation, la délinquance, les incivilités ou encore l’invisibilité sociale.

L'inauguration s'est bien passée (Photo Anthony Maurin).

Avec l’aide de Nouas, une autre association qui fait dans l’informatique, les femmes de Pissevin et Valdegour engagées dans cette démarche peuvent compter sur un peu plus de matériel. « Nous permettons aux associations qui en ont besoin d’avoir des ordinateurs. Notre association recycle les ordinateurs en les remettant en neuf, nous en donnons trois aux Gilets roses ! », note quant à lui l’un des membres de Nouas qui a vu l’enjeu pour ces femmes d’avoir des outils informatiques.

Cette résilience plaît à l’État ainsi qu’à ses représentants et permet de promouvoir davantage les valeurs de la république telles que l’égalité, le respect des libertés et plus encore la mise en valeur de la fraternité républicaine.

(Photo Anthony Maurin).

Santé et bien-être, laïcité, tolérance et vivre-ensemble sans oublier la République et ses symboles avaient à l’époque retenu toute l’attention de la secrétaire générale adjointe qui est venue leur annoncer l’attribution d’une subvention exceptionnelle de 30 000 euros.

Avec Mario Rodrigues-Vaz et Chloé Demeulenaere (Photo Anthony Maurin).

Chloé Demeulenaere voit déjà la suite : « Il faudra peut-être trouver un local plus grand bientôt mais vous avez de quoi démarrer. Félicitations à vous pour le chemin parcouru depuis notre première Marseillaise le 14 juillet, j’en ai encore la chair de poule. Nous avons travaillé main dans la main, nous avons partagé plusieurs repas et vous êtes venues en préfecture ce qui est important pour que l’on se connaisse mieux. »

La sous-préfète poursuit : « Vous êtes indépendantes mais il fallait créer une association au moins pour le chéquier et le compte en banque ! C’est aussi ça le travail de structuration. Vous faites un travail exceptionnel sur le terrain pour avoir un quartier plus agréable à vivre. Nous continuons notre soutien et dès que je le peux on signe une convention adulte-relais. Votre gilet rose et le symbole sur votre poitrine sont importants, je sais que tout est difficile, que vous avez vos vies mais vous faites des choix en essayant de mener tout ça de front. »

(Photo Anthony Maurin).

Avant de conclure, Chloé Demeulenaere a tenu à soumettre un dernier objectif : « Vous connaissez tout le monde ici, à Valdegour. Vous êtes aussi en contact avec les Messagers de la République, je compte sur vous pour plein de choses et pour la suite, y compris le 14 juillet pour que la Marseillaise résonne jusqu’à Alès et je sais pourquoi je vous dis ça ! »

Anthony Maurin

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