Publié il y a 1 an - Mise à jour le 22.03.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 357 fois

NÎMES MÉTROPOLE La communication locale passée au crible d’un baromètre

Franck Proust entouré de Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum et de Pierre-Hadrien Bartoli, directeur des études politiques d’Harris Interactive (Photo Anthony Maurin).

Avec le colloque « La communication locale : comment consolider la confiance à partir des territoires ? », c’est tout un pan de notre monde qui a été examiné.

Le mot d’accueil revenait à Franck Proust, président de Nîmes métropole et hôte de ce colloque qui se déroulait dans l’hémicycle de son institution. Pour la septième édition du baromètre, il l’annonce : « Il n’y a rien de pire pour un élu, et je suis bien placé, d’agir pour l’intérêt général et de ne pas arriver à le faire savoir. Ce qu’il se passe en national arrive aussi en local. Il y a une crise de confiance, comme une impression que cette méfiance des Français se jumelle à une insatisfaction grandissante. »

Les collectivités font le bilan de leur commuincation (Photo Anthony Maurin).

Et le président de poursuivre : « L’effort de communication ne suffit plus pour enrayer cette soif d’information en continu. La détérioration est rapide, le politique doit sentir la société mais la société peut elle aussi se chercher. L’information communale est la plus lue, écoutée. Ce déficit de clarté des compétences de certaines collectivités comme la nôtre est à travailler pour retrouver la confiance. Il faut communiquer au même rythme que la société, c’est une révolution pour beaucoup d’élus, car la communication se déploie sur dix supports contrairement à trois ou quatre dans un passé récent. Multiplier ne veut pas dire dupliquer mais plutôt personnaliser. »

Franck Proust entouré de Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum et de Pierre-Hadrien Bartoli, directeur des études politiques d’Harris Interactive (Photo Anthony Maurin).

L’élu parle alors de la communication autour du PAPI III, complexe et importante mais pas franchement glamour : « Une conférence comme celle du jour nous dira quoi améliorer. Je compte beaucoup sur elle. »

Concernant le décryptage personnalisé du baromètre national Epiceum-Harris Interactive 2022 de la communication locale qui fait donc écho avec le colloque, ce sont Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum, et Pierre-Hadrien Bartoli, directeur des études politiques d’Harris Interactive, qui s’en sont chargés avant de répondre aux questions posées autour des enjeux de la communication des collectivités locales et territoriales.

Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum (Photo Anthony Maurin).

Pour Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum : « Nous réalisons cette étude tous les deux ans et ce baromètre nous permet de comprendre comment les Français reçoivent ces communications. Nous nous donnons les moyens de comprendre comment se construit ce lien de communication qui existe partout sur le territoire. Le mix médias est de plus en plus riche, complexe et coûteux, il faut faire des choix et cette étude est faite pour vous aider à réfléchir et arbitrer. »

Christian de la Guéronnière, directeur d’Epicéum et Pierre-Hadrien Bartoli, directeur des études politiques d’Harris Interactive  (Photo Anthony Maurin).

En trois séquences, ce baromètre a été étudié. Les supports et le mix médias, le contenu et la confiance, et, enfin, un focus sur la participation citoyenne, spécificité de ce baromètre 2022 avec des questions contextuelles.

(Photo Anthony Maurin).

« Notre première étude date de 2009, on voit déjà l’évolution. Les Français sont contents de la communication locale qu’ils reçoivent. Nous testons 18 supports et la lettre d’information municipale reste en première place juste devant les échanges directs avec les habitants. L’affichage arrive très haut, comme les événements locaux, puis les chaînes de télés locales et loin derrière les sites Internet autres que celui de la collectivité. Il y a une érosion de la lettre municipale mais pas autant que prévu face aux médias d’Internet. Les sites Internet et pages officielles des collectivités sont très forts ! Même les applications des collectivités s’inscrivent dans le paysage mais le papier demeure le support le plus utilisé et apprécié par les Français », avouait quant à lui Pierre-Hadrien Bartoli, directeur des études politiques d’Harris Interactive.

(Photo Anthony Maurin).

Ces données, nationales, s’appliqueraient avec parcimonie en local. Les territoires divergent, les tailles des collectivités aussi tout comme les catégories sociaux-professionnelles. Les Française veulent, toujours plus, recevoir directement leur bulletin d’information dans leur boîte aux lettres en priorité ou via un support informatique dans une moindre mesure.

(Photo Anthony Maurin).

Le crédo d’Epiceum ? « Faites de la communication, pas de la com’ ! Nous privilégions le terme de communication à celui de com’ parce qu’il nous ressemble : entier, intégral, ne cédant ni aux sirènes de la mode ni à celles de la facilité. Se qualifier d’anti-com’, c’est une façon d’affirmer notre combat pour une communication responsable, d’intérêt général, qui contribue à restaurer la confiance avec l’opinion publique. C’est aussi pour cela que nous avons pour emblème graphique une simple ligne bleue : droite, elle pose une ligne de conduite, un fil d’Ariane à suivre, un horizon à atteindre. »

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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