C’est une histoire de « passions ». La première, celle de Nina, 26 ans, titulaire d’un CAP et BEP coiffure. Après la crise sanitaire, la jeune femme, native de Montpellier, se lance : elle ouvre son propre salon, rue de la Traversière, près du Gambrinus, à deux pas des Jardins de la Fontaine. Baptisé « Beaty Haïr », l’ambiance y est cosy, cocooning. 

« Je ne faisais que les femmes avec des coupes, soins profonds des cheveux, balayages… L’idée était d’avoir ce cocon bien féminin », raconte la jeune patronne qui, à l’époque, est seulement âgée de 21 ans. Après quelques années d’exercice, elle ajoute un, puis deux, et trois fauteuils. Elle prend une salariée avec elle, Marine : « Elle a fait l’école à la Chambre des métiers avec moi », poursuit Nina. 

En parallèle, Nina rencontre Adel Belkalini. Originaire de Lyon, celui qui deviendra son compagnon la rejoint à Nîmes. Une autre histoire guidée là-aussi par la passion. Ensemble, le couple a des idées et de l’ambition. En face du salon, ils repèrent un petit local, toujours fermé. « Le jour où il y a eu écrit à louer, nous nous sommes précipités pour ouvrir un salon dédié aux hommes qui fait aussi barbier », se souvient la jeune femme. 

Celui qui est aujourd’hui son fiancé en sera le gérant. Avec lui, une salariée Amélie : « Les filles sont toujours très précises dans leur travail », constate le jeune homme. Parmi leurs clients, l'élue de la ville de Nîmes, Marianne Barnède, qui mariera le couple le 12 juillet en mairie. Ce lundi soir, le papa de Nina, Medhi, a demandé à la municipalité de privatiser la rue de la Traversière où se trouvent les deux salons. Au menu : apéritif et petit concert avec au micro et à la guitare, le papa lui-même… passionné par sa fille.