TOROS L’Avenir en une journée taurine, sept clubs taurins l’ont fait !

Clovis met les formes (Photo Anthony Maurin)
Novillada sans picadors de Pagès-Mailhan, Giraud, Barcelo et La Suerte pour Santiago López Ortega (oreille), Manuel Fuentes (silence), Clovis (oreille) et Rémy Asensio (silence).
La journée fut belle malgré l’incertitude d’un ciel un brin joueur. Finalement grand beau temps, idéal pour un tel rendez-vous. L’idée de cette « journée de l’Avenir » émane de sept clubs taurins qui ont relancé leur machine pour créer cet événement dans les arènes de Vauvert.
En matinée, un bolsin. C’est d’ailleurs de cette manche qualificative que Rémy Asensio a gagné sa place pour la novillada sans picadors du soir. Une journée pleine pour une date devenue vide. Début mai, très bien située sur le calendrier pour des minots qui aimeraient marquer les esprits et rentrer dans les cartels des ferias estivales, il y avait de quoi faire et surtout de quoi espérer !
Donc, merci au club taurin El Campo (Vauvert), aux Amis de Pablo Romero (Nîmes), à Biou Toros Vaunageol (Saint-Côme-et-Maruéjols), à Toros y Fiesta (Vauvert), à Buous i Cavaus (Nîmes), au Tendido 51 (Nîmes) et à Culturafición (Paris), tous unis pour l’organisation de cette journée de l’avenir avec comme maîtres-mots, l'entraide, le partage et la convivialité.
Mais surtout, l’idée de cette journée était celle de créer une nouvelle date pour la jeunesse taurine, de réveiller le gusanillo ! Cela faisait cinq ans que les arènes Jean-Brunel n’avaient plus accueilli une novillada sans picadors et l’actuelle municipalité voit ce retour avec joie et félicité. Mais revenons à ce qu’il s’est passé en piste.
Santiago López Ortega (IT CITE) vit à Anchuelo en Espagne, mais est natif du Mexique. On l’a vu l’année dernière à Alès où il avait écouté le silence à l’issue de sa prestation et on a cru que cela allait se reproduire tant l’accueil des tendidos a été frais. Une attaque à genoux pour marquer les esprits, mais les étagères ne réagissent guère… Pourtant, l’erral de Pagès-Mailhan vaut le coup d’œil et répond avec panache aux propositions du torero. Alors le jeune continue, se pose, propose un toreo abouti et précis. Sa fanea, bien négociée, prend le temps de venir aux yeux des spectateurs, du temple, du sitio et une esthétique. Il finit par une belle entière et coupe la première oreille de la course !
Manuel Fuentes, Gardois passé par l’école taurine de Séville, est de retour. Il touche un petit Giraud, faiblard et pitchounet, dont il ne pourra pas tirer grand-chose. Fuentes ne se départit pas, il s’accroche pour ne pas avoir le sentiment d’une occasion ratée. Heureusement, le tercio de banderilles arrive et avec lui l’algeria d’un instant. Juste un instant… Hélas, le public a soutenu tant qu’il a pu mais face à une opposition qui n’en est pas une. Difficile de rester concentré. Cependant, quand Manuel Fuentes prend la droite, joue plus du poignet, appuie son geste et, dès qu’il relève la muleta et qu’il donne de l’air à son opposant, le duel se relance un peu. Sur la gauche ? C’est peut-être encore mieux mais cela ne dure pas non plus. Mauvaise épée et trop d’essais au descabello pour couper. Silence.
Clovis terminera son passage avant d’aller à l’infirmerie. L’erral de Barcelo est charpenté, sans plus, bien fait, sans genio mais un brave en puissance. La noblesse est, elle aussi, présente et Clovis le sait. Il prend les devants, sort du burladero et se dirige vers le toril. Face à la porte rouge, il lève la main, le cornu sort, c’est parti. D’emblée, le piéton se fait bouger. Il se remet à genoux aux planches, fait passer le toro et accroche un public venu pour le voir. Il fait les choses plutôt bien et passe au tercio de banderilles. C’est là qu’il se fera prendre une première fois, la cuisse, ça pique. Le jeune se relève, boite, retourne en piste et prend la muleta pour une entame de faena d’intérêt avec du poder et des séries relativement suaves malgré la situation. Il se fait à nouveau prendre, l’erral se retourne vite mais Clovis revient à la charge, fait ce qu’il peut, puise dans ses réserves et montre ce que les tendidos sont venus voir, un torero qui ne lâche rien ! L’oreille lui sera octroyée après deux épées et une fin de faena qui a vu le toro devenir peu à peu dangereux.
Enfin, dernier du jour, qualifié du matin, Rémy Asensio. Il touche l’erral de La Suerte, ganaderia qu’il connaît bien. L’enjeu fait parler les mains et les pieds, Rémy se presse un peu, oublie quelques pauses, ne prend pas le temps de donner du temps au toro et ce dès le capote. Un peu abrupt, il se rattrape avec quelques séries plus douces et rondes lors de sa faena mais cela ne durera pas non plus. Rémy Asensio perd du terrain, est sur le reculoir. Gilles Raoux le conseille, le pousse à aller de l’avant alors que Rémy recule. L’apprenti torero écoute le maestro et repart au combat comme son compañero Clovis. Le Gardois fait montre d’une détermination à toute épreuve et d’un courage sincère. Il se fait prendre quelques fois, mais enchaîne les essais. Les aciers empêchent tout trophée. Silence.
- Journée de l'Avenir Vauvert
- novillada sans picadors Vauvert
- Ganaderia La Suerte
- Jacques Giraud
- Pagès-Mailhan
- ganaderia Barcelo
- Clovis Germain
- Santiago López Ortega
- Manuel Fuentes
- Rémy Asensio
- Club Taurin El Campo
- Les amis de Pablo Romero
- Biou Toros Vaunageol
- Toros y Fiesta
- Buous i Cavaus
- Tendido 51
- Culturafición