Une liste « d’union des droites », comme la présente Jean-Marc Touron, comporte aussi au moins un candidat du parti Identités et libertés, le parti de Marion Maréchal-Le Pen. « Nous parlons de rassemblement des droites car nous sommes plutôt libéraux », affirme la tête de liste, qui revendique aussi avoir sur sa liste des anciens de chez LR et des non encartés, comme Jacki Papera, présent samedi. Une liste d’« union des droites » pour ne pas dire extrême droite, donc, qui est « pas tout à fait complète, il y a des gens qui s’interrogent et attendent nos propositions », dit Jean-Marc Touron, qui figurait en dernière place sur la liste « Alliance citoyenne » en 2020.

Les propositions, donc. Elles émanent des futurs colistiers, « de ce qu’on veut et surtout de ce que l’on ne veut plus : cet espèce de clientélisme général, qui fait que nous n’avons presque plus de sens commun », commence la tête de liste, qui annonce qu’en cas de victoire en mars prochain, « la première chose que nous ferons sera un audit général des comptes de la ville avec un cabinet externe à la région pour éviter toute collusion », notamment sur le projet de passerelle Maia au « coût exorbitant », estime-t-il. Jean-Marc Touron annonce aussi « une réunion globale avec l’intégralité des gens qui travaillent à la mairie pour savoir quels sont les problèmes, les besoins et ce qu’on peut réorganiser pour faire des économies. »

Candidat qui annonce aussi « des emplois prioritaires pour les résidents », sur le principe de « la famille d’abord », précise-t-il, sans détailler plus. Côté emploi, il annonce aussi vouloir transformer la tour G1, aux Escanaux, promise à la démolition, « en espace de coworking, d’entreprises de haute technologie, en habitats pour ingénieurs. » Il en est sûr, « en zone franche, on remplit ça en dix minutes ». Ce projet, il compte l’accompagner par une offre de formation. « Avec ça, l’insécurité est très diminuée », affirme-t-il.

Car « tous les quartiers de Bagnols sont gangrénés par des gros points de deal », avance Bernard Nass, élu d’opposition actuel qui figurait sur la liste RN en 2020, qui affirme que « les narcotraficants ont une emprise totale sur la ville. » Alors la liste veut « placer des caméras blindées sur tous les points de deal », mais aussi « multiplier par deux le nombre de policiers municipaux, et passer de 50 à 70 caméras blindées », avance Bernard Nass. Des caméras « qui serviront uniquement à la délinquance », précise Jean-Marc Touron, qui veut aussi « créer un pôle de protection de la jeunesse. »

Le candidat propose aussi de « poser la question aux habitants de ce qu’elle pense des associations de migrants qu’on finance, ces gens vivent de quoi, sont logés où, avec l’argent des Bagnolais ou de qui ? » Bernard Nass aimerait aussi voir « les élèves gardiens de la paix de l’école de police qui, quand ils font leur stage à Bagnols, soient à l’entrée des écoles, collèges et lycées. »

« On n’est pas un dortoir de cas sociaux à Bagnols »

Sur la culture, « on voudrait de nouveau le festival de reggae », avance Jean-Marc Touron, et « externaliser le Festival d’Avignon, faire venir des troupes de théâtre pour faire vivre la ville en juillet et développer les AirBnb de la ville, pour permettre aux gens de gagner trois ronds. » Pour loger les festivaliers, il propose de transformer des bâtiments des Escanaux « en résidences étudiantes à l’année et en hôtels l’été. » Parmi les propositions, on retrouve également « rénover le patrimoine historique de la ville et faire fonctionner notre cinéma, qui est sublime. »

Sur l’éducation, la liste propose « d’étendre le Greta, des CFA pour avoir plus de formations » et « faire de la sensibilisation au bien manger. » Pour la jeunesse plus largement, « pour attirer les jeunes il faut des formations, plus d’emploi pour les jeunes, installer des espaces de coworking gratuits pour aider les jeunes à se lancer », avance Dorian Lecoq, 27 ans, responsable des jeunes Reconquête !. « Et pour redynamiser le centre-ville, il faut favoriser l'implantation d’activités qui plaisent aux jeunes, comme un bowling ou un laser-game », rajoute-t-il.

Sur l’environnement et la propreté, la liste veut « dire stop à la bétonnisation », développer « les sentiers de balade » et « repenser totalement un système de poubelles aberrant. » Pour la santé, « il faut attirer des médecins », lance Jean-Marc Touron, sans dire comment. Pour l’économie, le candidat « envisage une contribution des supermarchés installés en périphérie pour financer la redynamisation du centre-ville », avant de préciser : « il faut voir si fiscalement ça fonctionne. »

Enfin, au niveau fiscal, « il faut baisser le foncier, il faut moins de social et moins de foncier. Je préfère attirer une clientèle de classe moyenne plutôt que des cas sociaux qui traînent dans les rues. Il y a des tas de gens importés de Monclar (un quartier d’Avignon, ndlr) ou de Nîmes, ça c’est fini. On n’est pas un dortoir de cas sociaux à Bagnols, on ne veut pas être submergés. » Jean-Marc Touron rajoute qu’il faut « du social, mais de la fermeté, on a des droits, mais surtout des devoirs. »