Publié il y a 1 h - Mise à jour le 21.12.2025 - La rédaction - 9 min  - vu 630 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 21 décembre 2025. Il est 12 heures. Place aux dernières indiscrétions politiques et économiques de l'année 2025.

Profiter des fêtes pour éviter la défaite. Juste avant la trêve des confiseurs, chaque candidat met les bouchées doubles dans cette précampagne. Après, c’est repos. Avant la bataille finale sur les premières semaines de l'année, là où le choix va se cristalliser dans la tête des électeurs. À ce stade, il est bien difficile de savoir qui va l’emporter à Nîmes. La gauche réunie a une véritable option pour reprendre la destinée de la Ville à la droite locale. Il faudra pour cela enfin présenter un programme et une équipe complète. Vincent Bouget, le leader communiste, l’assure : ce sera le cas à la fin du mois de janvier. Le Rassemblement national devrait faire connaître ses intentions quinze jours avant. Qui de Julien Sanchez ou de Yoann Gillet sera en tête de la liste ? Pour le moment, entre faux-semblant et certitude, rien ne semble clair. Chez Renaissance, bien que certains veuillent encourager Valérie Rouverand à céder sa place de numéro 1, ça résiste. Et c’est plutôt une bonne idée car la Nîmoise devrait être la seule femme dans cette bataille locale face à une armée d’hommes. Julien Plantier la rejoindra-t-il malgré tout ? C’est plus que probable. Enfermé désormais dans un labyrinthe, il n’a pas beaucoup de choix : soit il se ravise et retrouve sa famille politique d’origine, soit il s’incline pour les héritiers de Macron. Il peut aussi la jouer solo jusqu’au bout. Ou, surprise pas impossible : jeter l’éponge en désespoir de cause. Les fêtes de fin d’année lui permettront peut-être de mieux réfléchir à tête reposée. Enfin, dans la majorité sortante : on savoure la séquence. Depuis le mois d’octobre dernier, Franck Proust marche sur l’eau. Il est le seul véritablement à avoir pris toute la lumière. Ses premières propositions sont identifiées. Que ce soit sur le volet sécuritaire ou sur l’aménagement urbain. L’accueil terrain est favorable et les demandes pour rejoindre sa liste sont nombreuses. Cependant, bien qu’il occupe le terrain, les critiques ne sont pas absentes. Son incapacité à s’accorder avec l’ex-premier adjoint va laisser des traces. Sa difficulté à incarner totalement le changement après Jean-Paul Fournier pourrait le mettre en difficulté. Sans compter les tensions au sein de son équipe alors que s’approche la date fatidique pour les noms de la liste. C’est d’ailleurs le principal écueil. Quelle tonalité va donner le candidat Proust à l’orientation politique de son projet ? En accueillant des personnalités d’horizons différents, il pourrait semer le trouble. À vouloir attirer le centre gauche vers lui, il n’est pas à l’abri d’une dispersion des voix de la droite vers la droite nationale. Écarter des élus historiques pour des nouvelles têtes sans expérience politique pourrait aussi coûter cher. Tant de questionnements. Et pas encore toutes les réponses. La période est donc propice à l’introspection…  

Arles rassure Nîmes. Nos confrères de La Provence ont dévoilé un sondage exclusif avec l'IFOP pour les prochaines municipales d’Arles. Les résultats sont très intéressants. On retrouve le maire sortant Patrick de Carolis crédité de 38 % des intentions de vote au premier tour. Un score bien plus élevé que lors de sa première élection en 2020. Signe d’une satisfaction des électeurs arlésiens. Mais attention, le candidat de la gauche unie, Nicolas Koukas, le suit de très près avec 32 %. La grosse surprise concerne Jean-Michel Jalabert qui récolte seulement 7 % des intentions de vote. Mais c’est surtout le score de l’extrême-droite. Malgré les inquiétudes ici et là, le député Emmanuel Taché, s’il était candidat, est à peine à 19 %. Un enseignement utile qui montre bien que les dynamiques nationales ne se retrouvent pas forcément en local. On se rappelle du résultat final à Pont-Saint-Esprit il y a un an et demi. Du côté de Nîmes, la droite accueille très favorablement ce résultat. « L’électorat est proche entre Arles et Nîmes. Et il n’y a pas aujourd’hui une situation catastrophique en termes d’image pour le maire de Nîmes et son équipe sortante. Bien au contraire. Alors si le RN est plus bas qu’annoncé à Nîmes aussi, ça devrait passer facilement pour Franck Proust… »

Le masque tombe. On comprend un peu mieux pourquoi Patrick Fustier, coprésident de Sauvons Nîmes Olympique, était aussi remonté contre la municipalité. Et comment il a fait preuve d’ingratitude malgré le sauvetage des Crocos par la volonté politique d’un seul homme : Franck Proust. Car Patrick Fustier ne s’en cache plus. Il est aujourd’hui un soutien très actif du candidat communiste Vincent Bouget, opposant à la droite sortante. Il était présent dans la salle lors de la restitution du 11 décembre. Il l’était hier lors de l’inauguration du local de la tête de liste de l'Union de la gauche. Mieux encore, c’est lui qui, en début de semaine, a alerté les équipes de Vincent Bouget après l’absence — d’une trentaine de minutes — du président de l’Agglomération lors du conseil communautaire. Franck Proust honorait à ce moment-là l’invitation du président du Nîmes Olympique à l’approche des fêtes de Noël. Jusqu’ici, Patrick Fustier avançait masqué, il est découvert à présent. D’ailleurs, il devrait faire partie de la liste de Vincent Bouget en mars prochain. Un renvoi d’ascenseur pour services rendus…

Lachaud, la chute. On s’y attendait un peu, notre éditorial sorti jeudi matin est très mal passé dans l’entourage du Centriste. Même s’il fait mal à l’intéressé, il est empreint d’une réalité politique. Yvan Lachaud a fait tout son possible pour imposer son candidat, mais la direction nationale de son propre parti l'a déjugé. On en convient : il n’est pas entièrement responsable. Ce sont surtout les tergiversations de Julien Plantier, depuis plusieurs semaines, qui ont convaincu la direction de faire un choix plus sage, et fiable. Reste à savoir comment son nouvel ami, qui a adhéré à Horizons, va désormais se comporter ? Tout comme Yvan Lachaud ? Difficile d’imaginer qu’ils puissent soutenir un autre candidat que Franck Proust. Ou carrément s’allier avec Valérie Rouverand sans représailles des équipes d'Édouard Philippe. « En demandant le soutien d’un mouvement, il me semblait normal d’adhérer », explique Julien Plantier, qui pourrait rendre sa carte. Comme Yvan Lachaud ?

Retour à l’envoyeur. Et retour dans le passé. Fin d’année 2019, la commission d’investiture En Marche (désormais Renaissance) apporte son soutien à David Tebib. Mais, coup de théâtre, à la fin de la séance, changement total de braquet. Celui qui préside cette commission annonce à l’assistance un changement à Nîmes : David Tebib n’a plus le soutien ! Il revient à Yvan Lachaud, par un accord de parti avec le Modem de François Bayrou. L’ex-Premier ministre, proche du centriste nîmois, a joué de ses relations. Six ans plus tard, l’arroseur s’est fait arroser. Cette fois, Yvan Lachaud pensait avoir le destin de l’étiquette Horizons en main, il en a été pour ses frais… Il va devoir soit soutenir son pire ennemi, soit prendre ses distances avec les instances nationales de son parti. « David Tebib s’en souvient encore. Et il pourrait bien prendre sa revanche lui aussi… », indique énigmatique un proche de Franck Proust…

Escojido s'éloigne. Frédéric Escojido était jusque-là le directeur de campagne de Franck Proust. Mais selon nos informations, il a pris ses distances. Son nom figure toujours sur le site Internet franckproust2026.fr mais pour combien de temps ? « Il n’était pas à la hauteur de la tâche immense qui nous attend les prochaines semaines. Et Valentine Wolber fait parfaitement le taf. Elle est rompue à l’exercice avec Éric Giraudier lors des campagnes de la CCI… », explique un acteur du Colisée. Reste à savoir si Franck Proust a besoin d’un seul chef d’orchestre avec une main de fer ? « Il est dans l’empathie. Et au sein de son équipe, comme il est sentimental, il a du mal à trancher tout de suite. Valentine Wolber est plus rugueuse… » Attention à ne pas perdre son altruisme tout de même…

La tournée du Père Rivenq. Du côté d’Alès, le calendrier est fixé. Christophe Rivenq se lance dans la bataille des municipales en début d’année. Avant, il va profiter des fêtes pour recevoir l’ensemble des élus afin de leur signifier sa décision. Seront-ils sur la prochaine liste ? Et donc, en cas de victoire, élu conseiller ou adjoint ? La hotte du Père Rivenq en inquiète forcément quelques-uns. « Tout le monde tremble parce que le maire veut renouveler et rajeunir son équipe. Il veut aussi dépasser l’image de Max Roustan qui lui colle encore à la peau », explique un conseiller communautaire. La rupture dans la continuité… Cela risque de faire des étincelles. D’autant que certains espèrent que Roustan volera à leur secours…  

On le dit sans le dire, mais faut pas le dire. Notre indiscrétion de dimanche dernier a fait jaser tout le mundillo taurin. Comment ça ? Léa Vicens apporte son soutien à Franck Proust ? Au point que nos confrères de Midi Libre ont rompu une règle confraternelle : ne pas offrir, dans ses propres colonnes, un droit de réponse à un article d’un concurrent direct… Sans doute fallait-il combler le vide des pages politiques du jour dans le canard local. Léa Vicens nous a également écrit pour préciser qu’elle ne s’était jamais exprimée politiquement et qu’elle souhaitait rester éloignée de toute prise de position. Elle tient toutefois à exprimer « son soutien à l’ensemble des candidats qui s’engageront clairement en faveur de la protection et de la pérennité de la tauromachie dans notre ville ». Dont acte. Faisons un rapide tour d’horizon. Du côté de la gauche et de Vincent Bouget, les Écologistes sont opposés à la corrida. LFI aussi. Le RN, lui, veut interdire la corrida aux mineurs. Par élimination, Léa, même si cela vous gêne, on a compris qui vous soutenez, mais on ne le dira plus. Et de toute façon, Midi Libre ne manquera probablement pas de rebondir sur notre information cette semaine…

L’Arlésienne… C’est dans la halle des sports Ludivine Furnon que Vincent Bouget a présenté la restitution de son enquête auprès des Nîmois. Ludivine Furnon, la gymnaste bien connue qui devrait être, selon nos informations, présente sur la liste de Franck Proust. Mais à ce stade, ce qui intéresse l’équipe du premier adjoint, c’est davantage le projet du candidat communiste. Comme beaucoup de Nîmois au demeurant. Si Vincent Bouget s’était présenté à Arles, le nom de son programme était tout trouvé : l’Arlésienne… « Quand nous serons à l’étape projet contreprojet, on verra qui tient la route et qui raconte n’importe quoi », est persuadée une personnalité socialiste. « 3 000 questionnaires sur 150 000 habitants, c’est bien mais ce n’est pas dingue non plus. Par ailleurs, vous avez retenu quelque chose des priorités ? », balance l’équipe Proust. D’abord, le fort engagement local autour de cette démarche citoyenne… Pour les priorités, les Nîmois ont fait savoir plusieurs choses. Ils souhaitent une attention à tous les quartiers, une sécurité réelle et humaine, un cadre de vie amélioré avec plus d’espaces verts. Mais aussi, une action politique tournée vers la jeunesse et l’éducation, des logements adaptés et un renforcement de la démocratie locale. « Ce sont des grands principes comme l’eau ça mouille, le feu ça brûle. Et après ? », tacle un pro-Proust. Ces priorités devraient servir de base à l’élaboration du programme que Vincent Bouget et son équipe présenteront fin janvier. « On a hâte de savoir surtout comment tout cela va être financé. Il ne suffit pas de promettre… » La campagne des municipales à Nîmes est bel et bien lancée…

Ça tremble… Après l’annonce de la rupture des discussions entre Julien Plantier et Franck Proust, ce dernier a décidé de réunir les élus pour faire de la pédagogie et rappeler l’objectif de la campagne. « Dans l’équipe, y a de l’inquiétude. Dans le calendrier initial, Julien Plantier devait revenir. Et là, il va être contre nous. C’est compliqué », explique défaitiste un élu sortant. La question a tourné aussi autour de la future liste. Certains adjoints et conseillers municipaux commencent sérieusement à s’interroger sur leur avenir… « Franck Proust a expliqué que ce temps viendrait à la rentrée de janvier. Mais déjà, il a fait savoir qu’il veut renouveler la moitié de l’équipe a minima. Cela fait beaucoup. Sachant qu’il va accueillir des personnalités et d’autres mouvements… » Les tensions existent déjà… Richard Tiberino se pense sur la sellette. François Courdil se voit premier adjoint maintenant que le chemin est plus libre… « Rien n’est décidé », tempère le Colisée. Un petit peu quand même…

Républicains à l’horizon. Au Conseil départemental du Gard, l’ambiance n’est pas au beau fixe chez les Républicains. « Julien Plantier et Sophie Roulle continuent d’utiliser les moyens à la disposition du parti alors qu’ils nous ont fait un bras d’honneur. Ils ne sont plus membres du parti puisqu’ils sont chez Horizons », balance un conseiller départemental. Il n’hésite pas à rajouter : « Ils ne sont jamais présents aux commissions et ne participent en rien aux débats. Par contre, les indemnités, ils les touchent bien… » Après la gauche irréconciliable, on a trouvé les mêmes à droite…

Renvoyé spécial. Ce vendredi, une équipe de journalistes préparant un reportage pour l’émission de France 2 « Envoyé spécial » s’est invitée à la séance du conseil municipal de Bagnols. Une visite résultant du refus du maire Jean-Yves Chapelet de participer à l’émission, dont le thème est le narcotrafic et l’état du logement social aux Escanaux. « Nous avons eu deux rendez-vous avec le maire, et il annule sa participation 24 heures avant le tournage », a confié notre consœur qui réalise le 26 minutes, et qui n’a pas réussi à aborder le maire à l’issue de la séance, ce dernier s’étant discrètement éclipsé. De son côté, le maire assume son revirement : « Ils n’ont pas été honnêtes. Au départ ils m’ont dit vouloir faire un portrait, et quand ils sont revenus, le reportage était sur le narcotrafic », se justifie Jean-Yves Chapelet. Qui, à l’approche des municipales, n’a pas envie de (re)parler du narcotrafic à Bagnols sur une chaîne nationale ? Pour info, le reportage en question sera diffusé le 22 janvier.

Collard débouté. Depuis longtemps maintenant, Gilbert Collard a pris l’habitude d’attaquer votre journal devant la justice. Cette fois, c’était à Marseille, dans son fief. Mais le tribunal judiciaire de Marseille n’a pas été convaincu par les arguments de l’ancien avocat. Il réclamait 5 000 euros pour avoir été traité de « minable » ici même, il y a quelques années. Le tribunal a débouté monsieur Gilbert Collard de ses demandes. Et le condamne à payer au journal, et à son patron, la somme de 1 200 € chacun en application de l'article 700 du Code de procédure civile. Joyeux Noël !

Les indiscrétions du dimanche partent en vacances à l’occasion des fêtes de fin d’année. Rendez-vous le 11 janvier 2026 pour une nouvelle année d’informations exclusives et de coulisses de la vie politique et économique…

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