Sur Nîmes, la campagne des municipales est bien installée et, avec elle, son lot d’affirmations qu’il est souvent bon de vérifier. Depuis quelques semaines, Franck Proust, candidat LR, serine qu’il serait "le" seul candidat de la droite et du centre, notamment après la ramification de l’UDI incarnée par Thierry Procida et du Parti radical valoisien. Cette communication ferait presque oublier le schisme dans l'équipe sortante avec la candidature de l’ex-Premier adjoint Julien Plantier...
Toutefois, dans une élection locale, à quoi sert cet empilement d'étiquettes nationales ? S’agit-il d’un affichage politique susceptible d’influencer les électeurs, voire de leur inspirer confiance, le jour du vote ? Cet agglomérat de partis politiques incarne-t-il une vraie dynamique sur le territoire ? Joint par nos soins, le président départemental de l'UDI Thierry Procida revendique 150 militants : « Notre président Jean-Louis Borloo devient l’une des personnalités politiques préférées des Français. Il suscite à nouveau une attention grandissante… Il jouera un rôle important en 2027. »
Quid de Valérie Rouverand ?
Pour Franck Proust, forcément, le but est de surfer sur cette dynamique : « C'est surtout l’ouverture. Je suis le seul candidat de la droite et du centre. » Quid de la candidate Renaissance, Valérie Rouverand ? Une candidate qui, de surcroît, bénéficie du soutien des Centristes, le parti d'Hervé Morin. « Renaissance, c’est un parti politique qui n’est pas du centre… », répond Franck Proust. Et d’ajouter : « Le vrai centre, c’est l’UDI et le Parti radical. C’est le parti de Jean-Louis Borloo, de Simone Weil… Au Sénat, c’est 59 sénateurs, soit le deuxième groupe après la droite. »
Reste qu’au-delà de l’affichage politique, une circulaire du ministère de l’Intérieur, réactualisée à chaque élection et envoyée aux préfectures, rattache les partis aux tendances politiques : « Cela permet de répartir les voix dans les grands blocs au niveau national et de voir les rapports de force », commente l’une de nos sources au fait de ces sujets. Enfin, chaque candidat déclare aussi sa nuance sur les bulletins de vote. « Si la préfecture peut rectifier, cela arrive très rarement.»
Pas sûr donc, le 15 mars, que Franck Proust soit le seul candidat à se prévaloir de la droite et du centre… À moins qu’entre temps, il ait rallié Julien Plantier et Valérie Rouverand à lui. Sans oublier le parti Horizons dont le délégué, dans le Gard, est un certain Yvan Lachaud.