Après l'annonce sur Objectif Gard & Arles de Julien Plantier de rompre toutes négociations avec Franck Proust en vue d'un accord pour les prochaines municipales, le maire de Nîmes et son premier adjoint s'expriment.
Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes : "Je tiens à remettre les choses en perspective. Julien Plantier a intégré mon équipe dès l'âge de 18 ans. Je l'ai accompagné, formé et soutenu tout au long de son parcours politique. C'est grâce à notre confiance et au travail collectif que Julien Plantier a été élu adjoint, puis conseiller départemental, avec notamment l'impact de ma présence en et de ma photo à ses côtés. Aujourd'hui, il parle d'arrogance et de méthodes inacceptables. Ces critiques sont incompréhensibles, car ce sont exactement ces méthodes collectives, exigeantes et transparentes, qui lui ont permis de progresser et d'exercer des responsabilités importantes. Aujourd'hui, il choisit de rejoindre les macronistes. Dont acte. Ce choix relève de sa liberté individuelle. Mais partir seul et rejoindre un autre camp ne justifie pas de réécrire l'histoire ni de minimiser le rôle du collectif qui l'a construit politiquement. La politique municipale est collective, et c'est dans ce collectif que l'on construit des projets solides pour Nîmes. J'ai décidé de soutenir Franck Proust dont l'engagement reste le même : travailler pour les Nîmois, les sécuriser dans un contexte national compliqué. Ceux qui s'écartent doivent le faire en assumant leurs choix et non en transformant le récit de leur propre parcours."
Franck Proust, candidat Tout Nimes : "Monsieur Plantier a décidé samedi de mettre un terme par voie de presse a notre temps de négociation dont l’échéance était prévue ce dimanche à minuit sans prendre la peine de m'en informer. Dans le respect de nos accords et de nos échanges de ces dernières semaines j'ai pris soin d'attendre le terme de nos discussions pour m'exprimer. En agissant ainsi, Monsieur Plantier confirme ainsi ce que nombre de nîmois qui l'ont côtoyé lui reprochent: un profond mépris de l'autre. Pour autant, et par respect du souhait de mon ami Jean-Paul Fournier, j'ai tendu la main à Monsieur Plantier depuis plusieurs mois avec des propositions sérieuses et équitables qu’il a toutes repoussées, une à une, estimant qu’aucune d’entre elles n’était à la hauteur de sa personne et de ses ambitions. L’expérience de la vie est importante. Elle enseigne à tout un chacun la valeur du travail et du mérite. Certains élus considèrent la politique comme un travail. Mais la politique n’est pas un travail. Le travail, c’est une priorité. Une nécessité pour beaucoup. Un espoir pour certains. Le travail, c’est de la dignité humaine. La politique, c’est autre chose. C’est un devoir collectif. Pas un combat personnel. Les choses ont à présent le mérite d’être claires: ma liste "Tout Nîmes" ne bougera plus. Celle du premier tour sera celle du second et chacun prendra ses responsabilités devant les Nîmoises et les Nîmois. Il n’y aura donc plus de fusion possible entre les deux tours. Mais d'autres ralliements à ma candidature seront annoncés d'ici peu. Il apparaît vraisemblable qu’un ralliement de Monsieur plantier a madame rouverand soit déjà scellé et que la montée des enchères n’ait eu pour seul but que de tromper nos espoirs d’union. Monsieur plantier choisira sans doute les tambouilles politiciennes avec la candidate macroniste où l’on se répartit le pouvoir sur le dos des nîmois. Je n’irai jamais sur ce terrain-là, pas plus que je ne renierai mes engagements et ma famille politique car la cohérence et la fidélité sont les valeurs qui animent mon action publique depuis toujours. Il n’y a donc plus de temps à perdre pour empêcher les extrêmes et le parti communiste de reconquérir notre ville. C’est tout le sens de mon engagement sur cette élection municipale. J’appelle toutes les nîmoises et les nîmois qui se reconnaissent dans l’évolution actuelle de la ville à se rassembler autour de ma candidature pour nous permettre de prolonger la métamorphose et s’attaquer aux difficultés pour préserver encore et toujours notre qualité de vie."
