Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 26.04.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 6416 fois

ALÈS Fermeture programmée des urgences de Bonnefon : le plan B du président d'Alès Agglo

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La fermeture des urgences de Bonnefon est imminente.

- Tony Duret

Ce mardi 25 avril, à l'occasion de son désormais traditionnel "Facebook live" de fin de mois, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, a réagi à la fermeture programmée des urgences de Bonnefon en annonçant ce qui pourrait faire office de bouclier : l'extension du service d'accueil des urgences du centre hospitalier. 

Depuis le début de l'année 2023, le premier adjoint au maire d'Alès s'adonne à un "Facebook live" chaque dernier mardi du mois dans lequel il s'adresse aux Grand-alésiens. Celui de la veille n'avait pas de thématique précise, laissant place à davantage de questions d'internautes en vue de rendre plus "dynamique" l'exercice. 

Rapidement, Christophe Rivenq a été invité à répondre à une question d'Audrey, qui avait "besoin d'être rassurée" au sujet de la fermeture programmée des urgences de la Nouvelle clinique de Bonnefon au mois de juin. "C'est une décision qui ne nous fait pas plaisir et m'a même mis en colère", a démarré le président d'Alès Agglo, qui dit avoir déjà pris attache avec la direction de la clinique et Didier Jaffre, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie.

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La fermeture des urgences de Bonnefon est imminente. • Tony Duret

Après la fermeture de leur service nocturne en décembre dernier, les urgences de Bonnefon, qui ont accueilli 9 000 personnes l'an dernier, sont vouées à disparaître en raison d'un nombre de praticiens jugé "insuffisant" par le groupe propriétaire Elsan. Ce qui n'est pas une fatalité aux yeux de Christophe Rivenq. "Je vais inviter très prochainement, avec le directeur général de l'ARS, les propriétaires de la clinique Bonnefon, pour qu'on arrive à trouver la meilleure solution dans l'intérêt des patients du territoire", indique-t-il.

Et d'ajouter : "Si dans les semaines qui arrivent, la clinique parvient à recruter de nouveaux médecins, les urgences resteront ouvertes." Mais celui qui projette d'organiser en juin prochain les États généraux de la santé "pour inventer un nouveau système de santé" sait que la tâche s'annonce ardue et s'en remet déjà à un plan B. "Je veux toutefois vous rassurer, en tant que président du conseil de surveillance du centre hospitalier, en vous disant que nous cherchons au Chac (centre hospitalier Alès Cévennes, NDLR) des médecins capables d'accueillir du mieux possible les 57 000 urgences annuelles d'Alès et son bassin", a prévenu Christophe Rivenq. 

Et pour cause ! Ces nouveaux praticiens seront les bienvenus en cas de report des patients des urgences de Bonnefon, à l'heure où celles du Chac laissent déjà entrevoir des signes de sous-dimensionnement. Ainsi, "un grand programme de travaux à 5,8 M€ financés par l'ARS" serait dans les tuyaux "pour agrandir et moderniser les urgences actuelles" en leur offrant 2 500 m² supplémentaires. Sa livraison, avec la maison médicale de garde in situ, est prévue "à l'horizon 2025", d'après le patron de l'Agglo. 

Le contournement ouest de Nîmes en 2030 ?

Après quoi, une question de Robert relative au récent avis favorable émis par le commissaire enquêteur pour le contournement ouest de Nîmes a fait prendre un virage à 90° au premier adjoint au maire d'Alès. "C'est une bonne nouvelle qui doit nous permettre de passer à la phase active du projet", a embrayé l'élu alésien, qui sait que la prochaine étape est celle de "l'obtention des financements".

Car le montant estimé des travaux a bondi pour atteindre près de 280 M€. "On attend de l’État qu’il prenne à sa charge au moins 50% du financement", s'est avancé Christophe Rivenq qui, en tant que président du Pôle métropolitain Nîmes-Alès, se dit aligné sur le reste de ses collègues élus sur ce projet "d'intérêt général". S'il reconnaît qu'il faudra surmonter plusieurs écueils pour lui donner vie, dont "la protection de l’environnement", le président d'Alès Agglo insiste sur "l’importance du contournement ouest de Nîmes" pour mettre fin à ces "temps de trajets insupportables au quotidien"

D'autant que "ces bouchons incessants" auraient créé "l’endroit le plus pollué du Gard" à l'entrée de Nîmes. Aussi, l'élu alésien considère que cette absence de contournement est "un frein" au développement économique du deuxième pôle industriel d'Occitanie. Il a bon espoir que son rendez-vous prévu dans les prochaines semaines avec le ministre des Transports, Clément Beaune, puisse accélérer un dossier dont l'épilogue - l'ouverture du nouveau tronçon - ne devrait pas intervenir avant 2030.

Corentin Migoule

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