Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 18.01.2024 - Marie Meunier - 2 min  - vu 670 fois

BAGNOLS/CÈZE Quel avenir pour le centre de rééducation du Gard rhodanien ?

Depuis 2013, le centre de rééducation du Gard Rhodanien fonctionnait grâce à un partenariat public-privé entre le centre hospitalier et le groupe Clinipole.

- photo Thierry Allard

Depuis 2013, le centre de rééducation du Gard rhodanien fonctionnait grâce à un partenariat public-privé entre le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze et le groupe Clinipole. Le partenariat a pris fin et la question de la permanence des soins se pose...

Pendant la cérémonie des vœux du maire, le sujet du centre de rééducation avait été évoqué. Jean-Yves Chapelet avait voulu rassurer la population : "Depuis plusieurs semaines, nous menons un combat avec l’ensemble des élus du territoire et le directeur de l’hôpital pour maintenir l’activité de rééducation de la clinique Lagaraud. Aujourd’hui, je peux l’affirmer, le centre de rééducation restera à Bagnols." Le directeur du centre hospitalier, Jean-Philippe Sajus, nous confirme que "la reprise de l'activité devrait être effective au 1er avril 2024". 

Le centre hospitalier travaille quotidiennement sur le devenir de cet établissement de SSR (soins de suite et réadaptation) depuis plusieurs mois. Depuis sa création en 2013 à la clinique Lagaraud, le centre de rééducation du Gard rhodanien fonctionne sous le forme d'un groupement de coopération sanitaire. C'est-à-dire un partenariat public-privé entre le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze et le groupe Clinipole. Mais le centre hospitalier a fait le choix de se retirer : "L'activité était déclinante, il y avait un déficit mais aussi des problèmes de locaux à remettre en état. Le centre hospitalier, traversant déjà une situation budgétaire compliquée, a préféré se retirer du GCS car on n'était plus en mesure de combler le déficit qui se creusait", retrace Jean-Philippe Sajus, directeur de l'établissement de santé bagnolais.

"Le secteur privé n'a pas souhaité poursuivre seul cette activité"

Il poursuit : "À l'évidence, cela a posé une crise. Le secteur privé n'a pas souhaité poursuivre seul cette activité. Alors derrière se pose la question : comment assurer la permanence des soins alors que c'est une activité essentielle sur le territoire ?" L'Agence régionale de santé (ARS) aurait d'ailleurs demandé à ce que cette activité soit maintenue sur le territoire de Bagnols-sur-Cèze. S'il est en capacité de l'assurer, le centre hospitalier de bagnolais va demander à reprendre l'activité mais en se limitant à la partie locomoteur et en laissant de côté pour l'instant la partie polyvalente. L'établissement public devrait pouvoir compter sur le soutien financier de l'ARS "qui a garanti le financement", avance Jean-Philippe Sajus. Car l'activité représente tout de même un budget de 4 millions d'euros. 

Pour reprendre l'activité locomoteur, le centre hospitalier bénéficie déjà d'un plateau technique et d'un espace balnéo. Il y a également 30 lits auxquels s'ajoute une quinzaine de lits d'hôpital de jour. "Le locomoteur, c'est tout ce qui concerne les hanches, les genoux en phase de rééducation après une chirurgie orthopédique par exemple", explique le directeur. En moyenne, les patients restent 21 jours jusqu'à retrouver leur autonomie. 

Le défi sera d'assurer la continuité du service mais aussi de réfléchir à un endroit à proximité de l'hôpital, où implanter un bâtiment neuf et adapté dans une échéance de 3 à 4 ans. L'autre enjeu est de récupérer les professionnels qui travaillaient jusqu'à maintenant dans la structure et de limiter les pertes d'emplois. Ils étaient 53, des entretiens individuels sont menés "et toutes les situations sont examinées". 

Marie Meunier

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