Dans la nuit parisienne ce samedi 1er avril, Yoann Trille n'a pas fait de mauvaise blague à Amine Feddal. Le dernier nommé, Alésien d'origine, a été sacré champion de France de boxe française Elite A dans la catégorie des moins de 65 kilos. De retour aux affaires après plus d'un an d'absence, le boxeur longiligne (1m88) avait écarté Aziz Abdelaoui quinze jours plus tôt en demi-finale à Calais. 

Ce samedi soir, le licencié du Hyene Fighting Multiboxe avait face à lui un autre pensionnaire du CREPS de Toulouse en la personne du jeune Yoann Trille (25 ans) qui lui rendait 10 centimètres (1m78). Malgré un mauvais coup reçu dans les parties intimes, Amine Feddal a dominé la première reprise en touchant plus de fois. Le deuxième round a plutôt été à l'avantage de son adversaire, puissant et explosif, lequel a fait vaciller le Gardois d'un fouetté de la jambe avant à hauteur du visage.

Les championnats du monde à la maison ?

Mais soutenu par ses proches, dont son papa Ben Feddal, l'Alésien a su renverser la vapeur dans les trois reprises suivantes, avançant sur Yoann Trille tel un rouleau compresseur. Au terme d'un combat de cinq rounds de deux minutes, Feddal était désigné vainqueur à l'unanimité des juges et levait les bras vers le ciel. Avec toute l'humilité qui est la sienne, celui qui venait de décrocher son troisième titre de champion de France Elite A désignait immédiatement son adversaire. "Merci à Yoan pour la 'guerre', il faut être deux pour faire un beau combat", commentera-t-il le lendemain. 

En signant ce come-back victorieux, Feddal composte aussi son ticket pour les championnats du monde, lesquels pourraient se tenir à Alès en fin d'année... Comme en 2021, le tireur alésien y défendrait son titre de champion du monde à domicile. Avant de filer aux World Combat Games en Arabie-Saoudite fin octobre. Un évènement prestigieux comparable aux Jeux Olympiques des sports de combat non-olympiques, où Amine Feddal devrait achever une carrière sportive couronnée de succès.