Publié il y a 8 h - Mise à jour le 09.05.2025 - Propos recueillis par Norman Jardin - 3 min  - vu 1200 fois

L’INTERVIEW Adil Hermach : « L’important, c'est le club et ceux qui l’aiment »

Adil Hermach

- Photo : Anthony Maurin.

Alors que Nîmes Olympique joue ce soir, à 19h30 au stade des Antonins, un match capital dans la course au maintien, Adil Hermach, l'entraîneur du NO, estime que le club peut encore se sauver tout en constatant que la situation est très compliquée.

Objectif Gard : pensez-vous que Nîmes Olympique peut encore se maintenir en National ?

Adil Hermach : Comptablement, ce n’est pas fini. De toute façon, c'est à nous d’y croire jusqu’à la fin. Bien entendu, c'est compliqué, mais on s’est mis là-dedans tout seul et si nous voulons nous en sortir, il faut redoubler d’efforts.

Mais contrairement aux journées précédentes, cette fois, vous dépendez aussi des résultats de Châteauroux et Paris 13 Atlético.

Oui, et il serait bien que la chance tourne un peu. On va être attentif à ce qui se passe sur les autres terrains, mais il faut déjà que l’on gagne. Ensuite, on allumera nos téléphones pour connaitre les résultats des autres équipes.

Comment jugez-vous vos difficultés au stade des Antonins où vous restez sur trois matchs sans victoire (Dijon, Bourg-en-Bresse et Paris 13 Atlético) ?

C’étaient des tournants et nous ne les avons pas réussis. L’échec est clair. Quand tu n’arrives pas à gagner, c'est qu’il manque des choses.

« Il ne faut pas être dans le déni »

Sentez-vous que la rencontre face à Aubagne peut être lourde de conséquences ?

Non, nous en avons eu des plus importantes. Tu dois être conscient de là où tu es, il ne faut pas être dans le déni.

Quel a été votre discours cette semaine avant d’aborder ce dernier match à domicile ?

Tant qu’il y a un match de compétition, tu dois faire honneur au maillot. Quand tu as le maillot de Nîmes, tu dois au moins le mouiller. C’est pour cela que parfois, je ne suis pas content. Il y a des séances qui sont plus difficiles. Je n’ai pas aimé l’entraînement de mercredi, mais je suis satisfait de ce que j’ai vu à l’entraînement jeudi.

L’avant-dernière place qui ouvre la possibilité d’un éventuel repêchage va-t-elle devenir votre objectif ?

Je prendrai s’il y a un repêchage. Je me souviens que Nancy a été repêché il y a deux ans et cette saison, le club monte en Ligue 2. C’est tout le mal que je souhaite à Nîmes, mais pour l’instant, on se concentre sur la place qui nous sauvera sportivement.

« Si le club descend, ça restera le plus gros échec de ma carrière »

Comment allez-vous aborder le match face à Aubagne ?

Il nous faudra construire intelligemment la victoire et ne pas être pris par l’enjeu. Les paroles ne nous feront pas gagner, être contre nous ne nous fera pas gagner, accepter notre sort ne nous fera pas gagner. Mais il ne faut pas penser que ça sera facile. Ces derniers temps, on joue moins bien et on est moins dangereux. On avait les pieds qui tremblaient.

Cela veut-il dire que les joueurs doivent oublier le contexte ?

On ne peut pas l’oublier, mais on doit le maitriser.

Une relégation entraînera des conséquences sur leur avenir, puisque tous les contrats seront caducs.

Au lieu de parler d’eux ou de moi, j’ai toujours mis Nîmes en avant. Les premières conséquences, elles, seront pour Nîmes. C’est plus facile de virer un coach que les joueurs. Ils ont presque le pouvoir sur leur coach, mais pas sur le club en tout cas. Je veux que mon équipe ressemble à ma ville et le leur dis qu’ils passent après le club.

En tant que Nîmois et ancien joueur du club, comment vivez-vous cette période ?

Si le club descend, ça restera le plus gros échec de ma carrière. Il n’y a pas que des moments de triomphe dans la carrière d’entraîneur et quoi qu’il arrive, Nîmes Olympique se relèvera. Je me relèverai et mes joueurs aussi. L’important, c'est le club et ceux qui l’aiment.

Propos recueillis par Norman Jardin

Nîmes Olympique

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio