Publié il y a 3 h - Mise à jour le 28.06.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 4 min  - vu 2344 fois

NÎMES OLYMPIQUE Marc Collat, futur directeur sportif : "Je veux aider ce club à se reconstruire"

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Marc Collat devrait devenir le directeur sportif du Nîmes Olympique si la DNCG donne son feu vert le 8 juillet prochain.

- Photo MaxPPP

"Beaucoup sont intéressés par le Nîmes Olympique. C'est impressionnant. Ils nous font confiance, même si certains nous disent attendre la décision de la DNCG"

Le célèbre joueur français Marc Collat, 75 ans, sélectionneur de la Martinique jusqu'au 30 juin prochain, est le potentiel nouveau directeur sportif du Nîmes Olympique. L'ancien directeur du centre de formation du PSG et ex-entraîneur de Reims, désormais installé à Nîmes, s'exprime pour la première fois sur ses intentions. Il a choisi Objectif Gard pour sa première interview.

Objectif Gard : Proche de Yannick Liron, le président de l’Association Nîmes Olympique, vous êtes déjà au travail en quête de nouveaux joueurs selon nos informations…

Marc Collat : Beaucoup sont intéressés par le Nîmes Olympique. C'est impressionnant. Ils nous font confiance, même si certains nous disent attendre la décision de la DNCG. Malheureusement, il y en a qui ont déjà signé dans d'autres clubs, d'ailleurs dans des clubs de National. C'est normal, ils ne vont pas attendre encore dix jours une réponse éventuelle d'un club d'une division en dessous. Malgré tout, il faut qu'on avance.

Comment préparez-vous la nouvelle saison ?

On a fait une première réunion hier vendredi avec Mickaël Gas, le futur coach de l’équipe première, pour déterminer les joueurs qu'il nous faudrait pour commencer le championnat. C'est important parce que ça va venir très vite. Malgré tout, on ne va pas pouvoir commencer la saison comme on aurait voulu. Si on était passé directement à la DNCG, on aurait repris les entrainements le 7 juillet. Malheureusement, on va être dans l'attente de la réponse qui va arriver vers le 8 ou le 9 juillet. Donc, on va reprendre un petit peu plus tard, certainement le lundi 14 juillet. Avec un championnat de N2 qui démarre le 16 août, cela nous laisse cinq petites semaines de préparation. On devrait aussi avoir le temps de faire quatre matchs amicaux.

Vous pensez être prêt pour la reprise du championnat ?

Peut-être qu'on ne sera pas totalement prêt au départ, mais on ne sera pas loin de l'être quand même. Il nous manquera une semaine de préparation, mais ça, on ne peut rien y faire. On ne peut pas commencer les entraînements avec des joueurs qui n'ont pas signé. Imaginez s’il y a des blessures…

Quel est le profil de joueurs que vous recherchez ?

On a tapé aussi bien dans le National que le National 2, voire le National 3. Et aussi, bien sûr, des jeunes du club, puisqu'il ne faut pas oublier le passé de Nîmes Olympique. Et laisser la place aussi à des juniors qui viendront, je dirais, compléter les effectifs de l’équipe première.

Qu’est-ce qui vous a intéressé dans le nouveau projet Nîmes Olympique ?

C'est surtout cette situation difficile d'un club, je dirais, emblématique. Moi, je veux aider ce club à se reconstruire, parce que là, on peut parler vraiment de reconstruction. Nîmes n'a jamais été à ce niveau-là. Et puis aussi, le fait que ce soit une aventure avec des locaux, des Nîmois. C’est quelque chose d'indispensable. D’ailleurs, le seul non-nîmois, c'est un peu moi. Donc, j'espère que je serai adopté par les Nîmois. Et à la hauteur.

Quel sera votre poste officiellement ?

Un directeur sportif, un superviseur sportif. On peut l'appeler comme on veut, ou conseiller sportif. Moi, je ne voulais pas entraîner. J'ai suffisamment donné. J'étais encore récemment sélectionneur. Enfin, je peux dire que je le suis, puisque jusqu'au 30 juin, j'ai toujours la charge de la sélection de la Martinique. Je veux donc être le lien avec l'association. Il faut savoir que la prochaine SASP (Société anonyme sportive professionnelle, NDLR) va englober aussi les joueurs de la réserve jusqu'aux 16 ans. On va en conséquence travailler de concert avec Samuel Cruz, l'ancien entraîneur d'Uzès et de Bagnols.

C'est donc Mickaël Gas qui sera appelé à diriger l’équipe première ?

Il sera en effet dans la marmite avec ses joueurs. Et mon rôle sera de le conseiller et de ne pas passer à côté de jeunes qui sont chez nous et qui pourraient avoir leur chance en National 2. J’ai été entraîneur de National, entraîneur de Ligue 2, mais je n'ai jamais entraîné au niveau National 2. La dernière fois que j'ai touché au National 2, c'est quand j'avais la formation au Paris Saint-Germain. À l'époque, c’était en CFA. Cela a bien évolué depuis. Aujourd'hui, les équipes de National 2 s'entraînent chaque jour. Cela n'a plus rien à voir. Ce championnat se professionnalise.

Quelle sera l’ambition cette saison ?

C’est déjà pour l’entraîneur Mickaël Gas une sacrée ambition, car il va faire ses armes à ce niveau-là. On ne sait pas du tout comment la mayonnaise peut prendre entre les joueurs. Il se peut qu'il y ait un engouement populaire avec les supporters. Et que ça nous pousse et que ça nous porte. Probablement que l’on aura des joueurs qui n'ont pas l'identité nîmoise, mais on veut la mentalité nîmoise. Des morts de faim. Il faudra qu'ils donnent tout sur le terrain.

Un dernier mot sur Nîmes Olympique. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Nîmes Olympique est important dans le football français. Je le sens à travers l'engouement qu'il y a pu y avoir tout de suite. Le départ de l'ancien président, c’est comme un déclic. Tout le monde retrouve de la joie, de l'enthousiasme, malgré la relégation. Après, à titre plus personnel, moi, je ne suis plus de la dernière fraîcheur. Puisque j'ai 75 ans. Mais je crois que je peux rendre service. Et je serai aux côtés de Yannick Liron pour faire en sorte de réussir. J'aimerais bien participer à cette aventure pendant deux ou trois ans. Même si je n'ai plus d'ambition personnelle…

Propos recueillis par Abdel Samari

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