Objectif Gard : avez-vous localisé les secteurs à améliorer pour être plus performant lors de la prochaine saison ?

Guillaume Aguilar : il nous a manqué de la régularité, de la capacité à enchaîner. Il va falloir régler ce problème. Pour la prochaine saison, nous devrons être meilleurs devant, sur les touches et les mauls. Lors des deux dernières saisons, on a essayé d’être le plus pragmatique possible, parfois en fermant le jeu, et ça n’a pas marché.

C’est le retour du jeu au RCN ?

Oui, on peut le dire comme ça, même si on n’a pas complétement fermé le jeu.

Steeve Calligaro, le président du RCN, parle de sa volonté de « redonner et de prendre du plaisir ainsi que de retrouver un supplément d’âme ». C’est aussi votre analyse ?

Avec le staff, on a manqué des choses. Les années précédentes, des joueurs organisaient des soirées pour la cohésion du groupe. Ils ont peut-être baissé les bras, vu qu’il n’y avait pas l’engagement de tous. Nous voulons un groupe plus soudé et avec des gars qui ont envie de se faire mal et de prendre du plaisir ensemble.

Pour 2025-26, il y a quelques changements dans le staff puisque vous prenez un peu de recul pour occuper la fonction de manager. Pourquoi ces ajustements ?

J’aurai deux entraîneurs avec moi. Le staff sera un peu plus étoffé, comme cela se voit en Nationale ou en Pro D2. Il y aura aussi des consultants pour divers secteurs. Ça me permettra d’être un peu plus précis et d’améliorer mon management avec cette équipe.

Huit nouveaux joueurs arrivent, dont Taleta Tupuola, qui a été, en novembre 2024, condamné à 14 mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Avez-vous hésité avant de l’engager ?

L’idée est que ce joueur nous apporte beaucoup sur le terrain. Le reste ne me regarde pas. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je ne suis ni juge, ni avocat. Pour moi, seul le terrain compte. Je n’ai pas envie de parler beaucoup de ce joueur. L’année où je suis arrivé, on a beaucoup parlé de Lakafia mais à l’arrivée, il n’a joué que trois matchs en raison des blessures.

Sept des huit recrues ont un ancrage local. C’est un hasard ou une volonté du club ?

On a souvent le danger de se retrouver avec un joueur qui ne se sent pas bien parce qu’il est loin de ses bases. C’est par exemple le cas d’Axel Malaret qui quitte Rouen pour nous rejoindre. Il était à 600 kilomètres de chez lui et il ne pouvait pas voir sa famille fréquemment. C’est important de faire revenir des joueurs qui sont de Nîmes ou des alentours. Quand ils voient leur famille, ils reviennent le lundi avec le sourire et plus motivés.

Quelle part allez-vous consacrer aux jeunes issus du club ?

On va les voir à l’œuvre sur les matchs de préparation. Il faut qu’ils soient confrontés à ce qui se fait de mieux au niveau amateur pour que l’on puisse les évaluer et leur donner des objectifs de travail.

Sportivement, quel sera l’objectif du RCN ?

Faire mieux que cette saison et on rentrera toujours sur le terrain pour faire le meilleur match possible.