Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 15.01.2012 - stephanie-marin - 4 min  - vu 447 fois

LAURIE ET JULIEN ONT QUITTÉ LE GARD POUR VIVRE À L'HEURE AUSTRALIENNE

Laurie et Julien ont décidé de tout plaquer pour vivre leur rêve australien.

Laurie et Julien ont décidé de tout plaquer pour vivre le temps d'une année leur rêve australien.

La routine. Ce n'est pas pour eux. À 25 et 26 ans, Laurie et Julien ont décidé de tout plaquer et de quitter les terres gardoises direction l'Australie pour un voyage d'une année.

Leur aventure commence en 2010. Laurie, est alors, assistante commerciale pour la société LISAPL à Avignon et Julien est, lui, en dernière année de BTS Hôtellerie-Restauration à l’École Hôtelière d'Avignon. Tous deux vivent leur petite vie tranquille du côté des Angles. Trop tranquille à leur goût. Et leur rêve de voyage se fait de plus en plus présent. "On en avait assez de la routine. On est bien trop jeune pour rentrer dans une routine ! On avait besoin de vivre quelque chose à nous, quelque chose de différent. On voulait vivre une expérience exceptionnelle avant de se lancer dans une vie plus calme" lance le jeune couple gardois.

Partir, découvrir, s'enrichir… Ces trois mots trottent dans la tête de Laurie et Julien, jusqu’au jour où ils se décident. Quant à la question de la destination, elle est longtemps restée en suspens. «Je voulais aller en Angleterre et Julien aux États-Unis. Mais aucun ne voulait faire de concession sur la destination de l’autre. Du coup, on a cherché un autre pays anglo-saxon, où il faisait beau toute l'année... Puis on a commencé à parler de l'Australie, à s'y intéresser (culture, paysages...) et notre choix s'est arrêté sur cette destination. » raconte Laurie.

L’Australie, le Pays des kangourous, le cliché est de mise, à plus de 20 000 kilomètres de la France. Dépaysement garanti. Inutile de préciser que la famille du jeune couple et notamment la mère de Laurie, n’a pas franchement été ravie d’apprendre leur départ. « Avec ma mère, nous sommes très fusionnelles. Alors, c’est vrai, elle a eu du mal à comprendre notre choix. En règle générale, nos familles respectives nous ont pris pour des fous. Ils n’ont pas vraiment compris parcequ’ils n’ont jamais ressenti le besoin de partir, de vivre cette expérience. Mais même s’ils n’ont pas compris notre choix, ils nous ont toujours soutenus. »

Une arrivée mouvementée

Un an plus tard, soit le 5 octobre 2011 (entre temps, Julien obtient son BTS) le passeport, le visa et les billets d'avion en poche, les deux Gardois décollent pour Sydney, Australie. 20 heures d’avion plus tard, les voilà donc arrivés en terres inconnues. Et, ils auraient aimés que le début de leur voyage se passe autrement, mais les ennuis commencent. « Nous avions réservés un logement à Sydney via un site internet. Le propriétaire qui nous avait fait signer des papiers au préalable, devait nous rejoindre le jour de notre arrivée pour nous montrer l’appartement.» Ils ont attendus, attendus, mais il n’est jamais venu, laissant Laurie et Julien dans la rue, secoués, entre colère et espoir, fatigués de leur périple en avion. « Moi j’étais au bord de la crise de nerfs, Julien lui tentait de garder son calme et de trouver une solution. » Ils se sont alors installés dans un fast-food que les Frenchies connaissent bien, et ont tapoté sur leur ordinateur pour tenter de trouver un logement de secours. Quelques heures de surf sur le net et des kilomètres à pied avalés à travers Sydney auront mené nos deux Gardois dans un backpacker (auberge de jeunesse) « miteux » au cœur de la ville. « On a dû y rester une semaine et demi avant de trouver l’appartement dans lequel nous sommes actuellement. » explique Laurie qui, à présent, peut sourire de cette mésaventure.

Leur appartement, Julien et Laurie le partagent avec un couple de sexagénaires. « En fait, nous avons une chambre d’une dizaine de m² et une salle de bain. La cuisine et le salon, nous les partageons. » Le tout pour la somme de 350 dollars australiens (environ 282€) par semaine. Oui, en Australie, les loyers se paient en semaine. « C’est vrai que la vie ici est chère, mais les salaires sont plus élevés aussi. »

Lui travaille dans un bar-restaurant, elle est baby-sitter

Car nos deux Frenchies sont obligés de travailler. Les quelques deniers récoltés avant leur départ ne leur suffisant pas. Quinze jours après leur arrivée donc, Julien décrochait une place de chef de partie dans un bar-restaurant à Sydney. Laurie, elle, trouvait une place de baby-sitter. « Ici une baby-sitter, c’est un peu la femme à tout faire. On s’occupe des enfants mais pas que. On doit aussi faire le ménage et parfois même le repas pour la famille. » De nouvelles conditions de travail pour cette assistante commerciale, qui pourtant ne parviennent pas à atteindre son joli sourire. Signe d’un bonheur que tous les deux revendiquent haut et fort. « Nous sommes vraiment bien ici. Tout le monde est beaucoup plus décontracté, serein. A Avignon, comme aux Angles, les gens n’arrêtent pas de râler, ils sont aigris. Ici, avec Laurie, nous avons retrouvé un nouveau souffle. Et puis, on découvre des paysages magnifiques, une faune et une flore exceptionnelle. Nous faisons souvent des randonnées pour en profiter. Une fois, nous nous baladions le long de Bondaï Beach et on a aperçu au large, à une vingtaine de mètres, des baleines. Ça, ce sont des moments extraordinaires » confie Julien.

Bon, alors bien sûr, il y a quelques petits bémols. La vie en rose bonbon n'existe pas même en Australie. Une des plus grandes difficultés du couple, la barrière de la langue. Lorsque Julien et Laurie ont débarqué à Sydney, leur niveau d'Anglais ne leur permettait pas de tenir une longue conversation. Si à présent lui se sent plus à l'aise, elle, ne voit toujours pas d'évolution. "C'est difficile. Ils parlent vite. Il faut dire aussi que nous ne vivons pas en communauté. Nous ne pratiquons pas vraiment l'Anglais comme nous le devrions, précise Julien. Je pense que si nous étions en appartement avec des jeunes Australiens ou même d'autres nationalités, notre niveau serait déjà meilleur." Ne soyons pas trop critiques, ils leur restent encore sept mois pour se perfectionner.

Car leur retour est prévu en octobre 2012. Mais avant de revenir sur leur terre natale, ce qui n'enchante pas vraiment Julien qui lui préférerait rester en Australie, le couple va quitter Sydney pour un road-trip, en passant par Melbourne, Adelaïde au Sud, Alice Springs, Cairns puis retour à Sydney. Mais ce n'est pas fini, car Laurie et Julien souhaitent faire un petit tour en Nouvelle-Zélande, "tant qu'à y être" avant de s'envoler vers la France où la vie leur semblera bien morose après cette aventure. "Nous ne sommes pas encore rentrés en France que nous pensons déjà à repartir. Le Canada se serait pas mal." La maman de Laurie est avertie.

Suivez Laurie et Julien dans leur aventure en Australie grâce à leur blog.

Stéphanie Marin

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