C'est un Cratère plein à craquer qui a accueilli hier, jeudi 25 octobre, Baya Bouzar alias Biyouna, la chanteuse, danseuse, actrice et désormais humoriste venue d'Algérie. Seule sur scène, l'artiste s'est livrée sur son parcours, de son enfance à Alger bercée par une maman autoritaire et chérie, par une guerre (Biyouna est né le 13 septembre 1952 à Alger) jusqu'à son ascension fulgurante dans le showbusiness. Alors pensez-vous, Biyouna en a des choses à dire et avec un franc-parler qui surprend toujours. "Ma gueule, c'est mon fonds de commerce, personne ne me la fermera. Nous les Algériens, nous sommes des volcans !"

Mais personne ne veut fermer la gueule de celle que l'on surnomme "la Gainsbarre algérienne" bien au contraire. Et tant pis si ça en dérange certains, Biyouna est une femme libre, qu'on se le dise. C'est si bon de l'écouter parler avec tellement de liberté de son Alger, de ces conversations mouvementées au balcon avec sa voisine, de sa première cigarette etc. Les Français aussi sont passés au crible : "Vous êtes beaucoup trop stressés, la crise économique par-ci, par-là. Nous, la crise on l'a toujours connue, elle fait partie de la famille, les enfants l'appellent tata crise. Et même, si elle partait un jour, je suis sûre qu'elle nous manquerait !" C'est là tout le talent de Biyouna : le rire malgré tout et parler, parler, parler : "Se taire, c’est mourir un peu, mais j’ai stocké en moi mes cris, mes colères, mes joies, mes conneries" raconte-t-elle en se souvenant des années noires.

À voir ce vendredi 26 octobre à 20h30 au Cratère d'Alès.

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S.Ma