Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 08.11.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 142 fois

SAINT-GILLES/VAUVERT Deux mois après le lancement de la ZSP, c'est déjà l'heure du bilan

Le 17 septembre dernier, le ministre de l'Intérieur installé la ZSP dans le Gard à Saint-Gilles et Vauvert. Photo DR/Objectifgard

Le 17 septembre dernier, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls installait en grande pompe la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans les communes de Vauvert et de Saint-Gilles. "Un socle qui doit permettre d'améliorer la qualité de vie des habitants, toutes problématiques confondues, ordre public mais aussi politique sociale" a tenu a précisé le préfet du Gard, Hugues Bousiges, au terme d'une concertation qui a réuni, ce mercredi, tous les acteurs de ce dispositif.

Un premier rendez-vous pour un premier bilan

Dès le lancement de cette Zone de sécurité prioritaire sur le territoire gardois, le premier axe d'actions s'est concentré sur la lutte contre la délinquance et l'insécurité. Avec un petit plus : "un suivi judiciaire quasi immédiat grâce notamment à la présence d'un référent du parquet sur la ZSP mais aussi de la création d'une cellule judiciaire de soutien pour mieux suivre et traiter les enquêtes" s'est satisfait le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli. Et pour plus d'efficacité, les effectifs des forces de l'ordre ont été renforcés avec 55 militaires supplémentaires dans les brigades de Vauvert et Saint-Gilles ainsi que 16 gendarmes mobiles. "Un effectif total qui nous permet d'être présents sur le terrain d'une part pour instaurer une certaine proximité avec les habitants mais aussi pour pouvoir obtenir des renseignements afin d'engager des procédures judiciaires" explique le Lieutenant-colonel du Groupement de gendarmerie départemental du Gard, Pierre Baillargeat.

Et cette démarche semble bien fonctionner, le commandant en second des gendarmes du Gard en veut pour preuve, une baisse des incivilités routières mais aussi cette arrestation mouvementée, samedi dernier à Saint-Gilles, d'un trafiquant : "C'est grâce aux renseignements récoltés sur le terrain que nous avons pu mettre la main dessus." Non sans mal puisque avant d'être interpellé, l'homme, au volant de son auto, avait foncé sur le véhicule de gendarmerie blessant ainsi un militaire (3 jours d'ITT).

Un geste qui n'est pas passé inaperçu : "C'est la contrepartie de ce dispositif : la révolte de la délinquance qui devient plus virulente parce qu'on vient semer le trouble dans les trafics mis en place par des jeunes la plupart du temps, précise Alain Gaïdo, le maire de Saint-Gilles. C'est aussi pour cela qu'il faut qu'on réfléchisse sur l'élaboration d'actions pour mieux accompagner les jeunes de la primaire à l'âge adulte."

Une politique de cohésion sociale, c'est aussi ça la ZSP !

Afin d'enrayer la délinquance, les acteurs du dispositif (préfet, conseil général, maires, forces de l'ordre, procureur de la République et services de l’Éducation nationale) souhaitent mener le combat de front jusque dans les écoles avec des actions de prévention. Les jeunes de 16 ans et plus en décrochage scolaire feront eux l'objet d'une étude pour comprendre pourquoi ils ne veulent plus étudier. Et pour aller à la rencontre de ces jeunes susceptibles de se tourner vers la délinquance, le conseil général, représenté par le vice-président Jean Denat, consacrera une enveloppe de 49000€ (par an) pour financer un intervenant social qui travaillera en collaboration avec les gendarmes. "Il faut rester concentrer sur la visibilité mais aussi s'investir dans le travail en profondeur" a-t-il glissé.

Après l'éducation, l'emploi, un autre axe de travail très important pour la cohésion sociale car "le problème du chômage ne peut engendrer que des cas de détresse dans les familles mais aussi chez les jeunes qui se détournent ensuite vers des circuits parallèles" souligne Gérard Gayaud, le maire de Vauvert. À ce sujet, le préfet du Gard a vivement encouragé Pôle Emploi à ouvrir une antenne à Saint-Gilles. C'est dit...

"Cette ZSP c'est un dispositif qui nous permet de nous confronter à des personnes, qu'elles s'appellent Durand ou Mohamed, d'écouter leurs besoins et de trouver des outils existants ou à créer, pour les satisfaire. C'est du concret et c'est très important pour une administration de proximité moderne" s'est exclamé Hugues Bousiges qui a précisé que les acteurs de la ZSP se rencontreraient tous les mois pour faire le bilan ainsi que des propositions d'action.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

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