Publié il y a 6 h - Mise à jour le 05.07.2025 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 135 fois

SAINTES-MARIES-DE-LA-MER Les jeunes martinets noirs victimes des fortes chaleurs

Le centre de sauvegarde de Pont de Gau a fermé l'accueil des martinets noirs.

- S.Ma

Le centre de sauvegarde du Pont de Gau est arrivé à saturation face à l’afflux massif de martinets noirs, principalement des jeunes, victimes des fortes chaleurs. 

130 martinets noirs ont trouvé refuge au centre de sauvegarde du Pont de Gau, installé depuis 1975 sur le site du parc ornithologique aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Ramassés dans plusieurs communes du Gard, des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault - Bellegarde, Arles, Saint-Martin-de-Crau, Beaucaire, Saint-Gilles, Bouillargues, Tarascon ou encore Lunel, etc - ces oiseaux, majoritairement des juvéniles tombés de leur nid, ont été confiés aux soins de Marine Vannier et de son équipe de bénévoles de l'association des Amis du parc ornithologique de Pont de Gau. "Les martinets noirs sont taillés pour le vol et pas du tout pour se poser. Ils nichent en hauteur, sous les tuiles des vieux bâtiments en général", explique la responsable du centre de soins, âgée de 30 ans. Mais lorsque les températures dépassent les 35°C, les jeunes oiseaux choisissent souvent de se jeter hors du nid. Une fois au sol, ils sont incapables de reprendre leur envol et deviennent vulnérables aux voitures, aux prédateurs, etc.

Marine Vannier, responsable du centre de sauvegarde du Pont de Gau lance un appel à bénévoles. • S.Ma

Si ce phénomène n’est pas nouveau, il s’intensifie cette année et le centre de sauvegarde du Pont de Gau n'en est pas le seul témoin. "Cette canicule intervient très tôt et en pleine période de reproduction, c'est pour cela qu'on se retrouve avec autant d'oiseaux à récupérer", explique Marine Vannier. Âgés de moins de 45 jours, ces volatiles doivent être nourris manuellement par les soigneurs et bénévoles. Chacun a droit à une dizaine de grillons toutes les deux heures. "Quand on a fini de nourrir le dernier, il faut recommencer avec le premier", souligne-t-elle. À cela s’ajoute la prise en charge des autres oiseaux blessés ou accidentés : hirondelles, moineaux, etc. Face à l’afflux important, le centre a atteint sa capacité maximale d’accueil. En une seule journée, le dimanche 22 juin, une quarantaine de martinets noirs y ont été déposés. "On était un peu sous le choc, on ne savait pas comment on allait gérer la situation", confie Marine, préoccupée par la fréquence croissante de ces épisodes de chaleur à l'avenir. "C’est une véritable menace pour l’espèce", ajoute-t-elle avec inquiétude.

Il faut plus de deux heures pour nourrir les 130 martinets noirs accueillis au centre de sauvegarde du Pont de Gau. • S.Ma

L’accueil des martinets noirs est temporairement fermé depuis lundi dernier. "On a pris cette décision parce qu'on n'a plus assez de mains pour nourrir, mais le standard téléphonique est toujours ouvert. C'est très important pour nous, on ne peut pas laisser tomber les découvreurs et les oiseaux, on donne des conseils, les protocoles de soins, de nourrissage." Alors que faire si vous trouvez un martinet noir en détresse : "le mettre dans un carton avec du papier absorbant, ne pas le forcer à boire en quantité au risque de le noyer, simplement tremper son doigt dans l'eau et faire glisser une goutte au coin du bec. Le nourrir six fois par jour avec des grillons vivants ou congelés", détaille la responsable du centre de soins.

L'accueil est fermé mais le standard téléphonique reste ouvert. • S.Ma

Le centre de sauvegarde du Pont de Gau lance un appel à bénévoles. "À partir du 14 juillet, je n'ai plus grand monde, ça commence à être un peu plus inquiétant." Pour contacter l'association : Tél. 04 90 97 82 62. Faire un don en cliquant ici.

Stéphanie Marin

Arles

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