Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 22.12.2012 - tony-duret - 4 min  - vu 122 fois

NÎMES OLYMPIQUE – NIORT : 3-1. Quelle belle fin d’année !

Dire que tout a été parfait ce soir, côté nîmois, serait mentir. Les 5 300 spectateurs présents aux Costières ont vu beaucoup de déchets, de ballons perdus, de fautes techniques. Un match morne et sans relief pendant plus d’une heure. Etrangement, il aura fallu attendre le premier but du match, celui des niortais à la 67eme minute, pour que les crocos montrent les dents. En vingt minutes, les nîmois ont renversé la vapeur et séduit leur public. Avec une grande fin de match de Vincent Gragnic. Résumé.

Avec Nîmes, les entames de match, c’est souvent tout ou rien. Soit les joueurs de Victor Zvunka sont capables – comme à Monaco la semaine dernière – de frapper un grand coup d’entrée de jeu, soit ils nous montrent le pire. Ce soir, hélas, ils avaient choisi la deuxième formule. Dès la deuxième minute, Glombard, au beau milieu de la surface de réparation nîmoise, n’est pas vraiment inquiété pour reprendre un ballon de volée qui passe au-dessus. Deux minutes plus tard, c’est Hebras, seul aux six mètres, qui frappe en pivotant et qui ne trouve pas le cadre non plus. Les crocos sont invisibles, amorphes. Si bien que les spectateurs nîmois sifflent leur équipe dès la 8eme minute. Ca promet…

Pourtant, la plus grosse occasion de cette première période, est à mettre à l’actif des nîmois. A la 12eme minute, Pierre Bouby est au coup-franc. Son pied gauche dépose le ballon sur la tête de Thibault qui dévie la balle au point de penalty. Gragnic, le meilleur buteur nîmois, arrive tel un éclair et envoie un missile sur la barre des chamois. En retombant, le ballon flirte avec la ligne mais ne rentre pas. On se dit alors que le match est lancé… On s’était trompé ! La rencontre redevient triste, ponctuée des deux côtés par des imprécisions et des erreurs. Comme la faute de main de Merville sur une tête d’Hebras (27’). Le portier nîmois se rattrape dans la foulée. On notera enfin le départ d’Ogounbiyi, à la 32eme, bien lancé plein axe, qui ne cadre pas sa frappe face à Rodolphe Roche, le gardien niortais. C’est sur ce score de 0-0 que les deux équipes rentrent aux vestiaires. Pas folichon.

Les niortais ont-ils senti qu’ils avaient un coup à jouer ce soir aux Costières ? Certainement. En même temps, sans discréditer le travail de l’entraîneur niortais Pascal Gastien, il ne fallait pas avoir un Bac + 5 en foot pour voir que les crocos étaient à la peine. Alors les chamois poussent et se créent une occasion en or par Jimmy Roye qui, seul face à Merville, fait le plus dur en mettant le ballon à côté. Le jeune milieu offensif s’en mord les doigts. A la 67eme minute, la domination niortaise est logiquement récompensée. Sur une superbe action collective qui part d’Hebras, qui donne à Roye, qui dévie pour Lafourcade, l’attaquant niortais ouvre parfaitement son pied droit et bat Merville, d’une frappe à ras de terre. 0-1. Les chamois exultent. Nîmes a un pied à terre.

A quelque chose, malheur est bon. Ce but niortais est probablement la meilleure chose qu’il soit arrivé à Nîmes ce soir. Moins de cinq minutes après, bénéficiant de contres favorables, Vincent Gragnic réveille son équipe en réalisant un raid solitaire et en passant en revue toute la défense niortaise. Face à Roche, il frappe à ras de terre et égalise. 1-1. Dans la foulée, à la 74eme minute, Gragnic décale Nicolas Benezet, qui tel un lièvre, laisse son défenseur sur place. Il centre à ras de terre pour Renaud Ripart, tout juste entré en jeu, qui se jette et tacle le ballon. 2-1. Cette fois, c’est Niort qui est sonné. Deux buts en deux minutes. Les niortais ne s’en relèveront pas. Le troisième but portera l’estocade aux chamois. A la 86eme, Gragnic, dans tous les coups, élimine cette fois deux-trois défenseurs adverses. Dans la surface, il décale Ripart seul au point de pénalty qui n’a plus qu’à ouvrir son pied. 3-1. La messe est dite. Outre la victoire, en gagnant ce soir, les nîmois prennent huit points d’avance sur Niort, premier reléguable, ex-æquo avec Ajaccio. De quoi passer les fêtes un peu plus sereinement.

Les réactions :

Renaud Ripart, auteur d'un doublé, est toujours sur son nuage lors de la conférence de presse d'après match

Pascal Gastien (entraîneur niortais) : « Depuis deux mois, ça se suit. Tout d’un coup, ça se dérègle. On ne sait plus gagner. On joue bien, oui. Mais ça me fatigue de bien jouer et de ne pas gagner. Ce n’est pas normal qu’on lâche ce match, on manque d’exigence. Je fais du foot pour gagner des matchs, pas pour être consolé. J’aime gagner et j’aimerais l’inculquer à mes joueurs. On n’est pas loin, mais c’est insuffisant ».

Renaud Ripart : « Je suis sur mon petit nuage. Ce soir, j’étais au bon endroit au bon moment. C’était mon rôle. C’est Noël avant l’heure ! »

Vincent Gragnic : « On est tombé sur une bonne équipe de Niort qui nous a mis en difficulté. Le but qu’on a pris nous a réveillé. On a su les contrer et c’est bien de prendre les trois points. On sera un peu plus serein pour la deuxième partie de championnat ».

Victor Zvunka : « Je savais que ça allait être difficile. L’adversaire d’en face a de la qualité. Ils jouent bien au ballon. Malheureusement, c’est une équipe trop joueuse. Quand on prend le but, je n’en menais pas large. On n’était pas dans le match, on n’avait pas la qualité habituelle. Je félicite les joueurs qui ont su sonner la rébellion ».

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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