Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 13.10.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 780 fois

ECOLE HENRI WALLON. Emotion et stupeur après une tentative de prise d'otage à l'explosif

D.R/C.M

Ce matin, professeurs et élèves du groupe scolaire de Pissevin ont sans doute vécu les dix minutes les plus difficiles de leur vie, lorsqu'un mineur a tenté de les prendre en otage. Le forcené a été interpellé et placé en garde à vue. Une cellule psychologique a été mise à disposition des familles de l'établissement.

Mourad, le héros d'une traumatisante journée

Voilà une matinée que ne sont pas prêts d'oublier les 25 élèves de la classe de CM2 du groupement scolaire Henri Wallon, à Pissevin. Ce matin peu après 10h, alors que les écoliers apprenaient sagement additions et multiplications, un jeune homme de 17 ans, originaire de ce même quartier, s'est présenté à plusieurs reprises à l'accueil de l'établissement. "Il voulait à tout prix rentrer dans l'école, prétextant une inscription à la maternelle", explique Sophie Roblin, inspectrice académique.

Quelques dizaines de minutes plus tard, l'individu franchit contre toutes attentes la barrière de l'école et se dirigea dans le bureau du directeur de l'établissement, avant de tomber nez à nez avec sa secrétaire. Cette dernière, consciente de l'état d'anxiété qui transpirait de l'adolescent, le conduit voir le directeur qui était en train de faire cours. "Il est entré dans la classe, il a dit que c'était une prise d'otage et qu'il avait des explosifs dans son sac à dos", explique le directeur de l'établissement, Franck Philibert.

Yannick Janas, le commissaire divisionnaire et directeur adjoint de la sécurité publique du Gard

Muni d'un couteau de cuisine dans une main et d'un brise-glace dans l'autre, le forcené "a expliqué à plusieurs reprises qu'il voulait parler à la police", ajoute Franck Philibert, qui se souvient très bien de "ces dix petites minutes", qui lui parurent "être une éternité". "On ignore pour l'instant le mobile, mais à plusieurs reprises le jeune homme a dit qu'il voulait rentrer en contact avec la police", confirme Yannick Janas, le commissaire divisionnaire et directeur adjoint de la sécurité publique du Gard.

"Les enfants pleuraient, criaient, mais ils n'ont pas bougé", témoigne Mourad. Le gardien est en quelque sorte le sauveur de cette traumatisante journée. Alors qu'il pressentait que l'irruption de l'individu allait tourner au vinaigre, l'employé municipal fut conforté dans ses ressentis lorsqu'il vit la scène : "je suis rentré une première fois. J'ai vu qu'il n'allait pas bien du tout, il était énervé, stressé… Et puis, il m'a fait sortir. (…) Je suis retourné dans la classe, peut-être 30 minutes après. J'ai vu qu'au plus je lui parlais, au plus il se calmait. C'est comme cela que nous avons pu le désarmer", relate Mourad.

Très vite, la police dépêchée sur les lieux a interpellé le forcené. Ce dernier a été placé en garde à vue au commissariat central de Nîmes. Aucun explosif n'a été retrouvé dans son sac à dos. "Il a été arrêté pour tentative de prise d’otage avec armes", fait savoir Yannick Janas, ajoutant que l'interpellé "était suivi pour des problèmes psychologiques".

Le directeur de l'établissement Franck Philibert, entouré du maire de Nîmes Jean-Paul Fournier et de son adjoint à la sécurité Richard Tibérino. 

Une cellule psychologique à disposition de toutes les familles 

L'établissement a mis en place une cellule psychologique, composée des personnels du CHU de Nîmes et de l'éducation nationale. "Toute les familles et élèves peuvent s'y rendre. Le dispositif ne sera enlevé que lorsque les familles n'en n'auront plus besoin", a annoncé Sophie Roblin. Côté sécurité, pas de policiers supplémentaire, mais "une vigilance et une attention particulière sur le secteur", ont confirmé le maire de Nîmes, Jean-Paul Founier, et son adjoint à la sécurité Richard Tibérino, qui se sont immédiatement rendus sur les lieux après l'annonce de cette tentative de prise d'otage à l'explosif.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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