Publié il y a 4 h - Mise à jour le 16.07.2025 - Propos recueillis par Thierry Allard - 4 min  - vu 295 fois

REMOULINS Municipales : « Oui, je repars », annonce le maire sortant Nicolas Cartailler

Le maire de Remoulins Nicolas Cartailler brigue un second mandat

- Thierry Allard

Élu en 2020, le maire de Remoulins Nicolas Cartailler a décidé de briguer un second mandat.

À 45 ans, père de 2 enfants et chef de projet chez BRL, il décide donc de se présenter une deuxième fois en tête d’une liste qui sera renouvelée pour moitié. Interview.

Objectif Gard : Aujourd’hui, vous faites une annonce : vous serez candidat aux municipales l’année prochaine.

Nicolas Cartailler : Oui, l’idée est de répondre à cette question qu'on me pose quotidiennement : « Est-ce que tu repars ? » Et donc annoncer que oui, l'équipe repart. C’est moi et l’équipe, puisque plus de la moitié de l’équipe repart. Ils me font confiance, je leur fais confiance et on veut continuer, reproposer nos services aux Remoulinois.

À votre arrivée vous avez trouvé une situation financière extrêmement difficile. Dans ce contexte-là, quel bilan tirez-vous de ce mandat ?

L’objectif numéro un, c’était le financier. C'était très compliqué, on est toujours dans le réseau d'alerte de la préfecture, mais cette année je n'ai eu ni convocation chez monsieur le préfet, ni chez le sous préfet, ni courrier de rappel qu'on est dans le réseau d'alerte, j’échange régulièrement avec le secrétaire général, il voit que la situation est sous contrôle. Donc une des premières victoires, c'est d'avoir stabilisé les finances. Ça reste fragile, puisqu'on a une capacité de crédit qui est nulle jusqu'à 2038. Mais on récupère de la trésorerie, de la capacité d'investissement chaque année, mais ce n'est pas fini, il faut travailler sur le prochain mandat pour investir.

« Tous les projets sont calés »

Et hors du financier, qu'est-ce que vous tirez comme bilan de ces cinq années ?

Bilan positif sur tout ce qui est réorganisation en mairie. C'est indispensable. Tout ce qui est services, on a sécurisé la commune sur le plan des marchés, sur le plan financier, sur le plan juridique. On a créé une police municipale de proximité. Le service est de qualité, au niveau sécurité, c'est calé. On a augmenté le nombre de manifestations, soit communales ou en assistant les associations, on est 2 300 habitants et il n'y a pas un week-end où il n'y a pas une manifestation sur Remoulins. On n’aurait pas pu avoir cette dynamique sur le territoire sans réorganisation des services techniques. Après, il y a tout le travail fait un peu dans l’ombre : tous les projets sont calés. Nous avons un plan guide sur la mobilité qui est calé. On a « Petite ville de demain » et « Bourg centre Occitanie 2 » qui flèchent l'investissement pour 10 ans, et un plan guide pour l'aménagement de la ville avec deux polarités, la gare, et la polarité mairie qui permet de casser la linéarité du village et de cadrer deux pôles importants de la ville.

On parle de deux nouveaux quartiers ?

Ce sont des quartiers existants qui vont se moderniser. L'objectif est, avec l’ouverture de la gare, de créer une dynamique sur ce quartier, les derniers échos pour l’ouverture, c’est 2027, les quais sont prêts, les trains passent, il faut juste mettre une passerelle. Il y a une attente du territoire, que ce soit du quotidien pour aller travailler à Nîmes ou Avignon, des collégiens, des écoles. Et moi j'ai une attente au niveau tourisme, parce que la gare connectera directement le Pont du Gard au territoire. Il y a des choses qui ne sont pas encore palpables, mais avec mon équipe, on a bâti les fondations et il y a des choses qui vont partir. Dès le début de l'année 2026, avec la rénovation du gymnase, on est en train de rénover la maison des associations… Donc on ne pouvait pas s'arrêter là puisque tout s’enclenche maintenant.

Pour le moment, on a le sentiment que vous avez surtout fait un travail ingrat, remettre la commune à flot au niveau financier.

Un travail ingrat, non. On a fait notre travail, pour lequel on a été élus. Pas facile, mais on a fait notre travail. Nous, on est tous du privé, donc il a fallu s'adapter mais maintenant on est prêts. J'attends le second mandat, on est déjà prêts, l'équipe est prête.

La liste est prête ?

Quasiment prête, il y aura des arbitrages à faire. Mais je n'ai pas eu à chercher les gens, ce sont eux qui sont venus pour intégrer la liste parce qu'il y avait cette dynamique là. Donc ça sera un mix de Remoulinois historiques et de nouveaux arrivants, c'est toujours ma volonté. On continue sur le programme, mais des choses ont évolué, il faut qu'on retourne voir les Remoulinois, leurs attentes, pour bâtir un nouveau programme.

« Il faut arrêter cette guerre de clochers »

Comment envisagez-vous ce possible futur mandat au niveau de la Communauté de communes du Pont du Gard (CCPG) ? Est-ce que vous briguez quelque chose ? Une éventuelle présidence ?

Au niveau intercommunal, j'ai été impliqué pleinement dans mon mandat, je pense que c'est mon rôle de maire, et je remercie mon adjointe Élisabeth Viola pour son implication en tant que vice-présidente. Je vais continuer à m’impliquer. Je pense que maintenant que j'ai cette expérience, je peux briguer un poste de vice-président. Président, on verra en fonction des opportunités, mais ce n'est pas un objectif premier. Je vais tout faire pour défendre cette centralité de la commune de Remoulins.

Remoulins n’est pas la plus grosse commune de l'intercommunalité, mais c'est son centre c'est là où est son siège. Donc elle a quand même un rôle à jouer ?

Remoulins a un rôle à jouer, donc si je dois être président, je prendrai mes responsabilités et je serai président. Je vois l’intercommunalité comme une équipe, en confiance, je veux faire comprendre que si Remoulins se développe, tout le monde va se développer autour, il faut arrêter cette guerre de clochers qui existe malheureusement encore, où on tire chacun de notre côté. Là où je ne suis pas d'accord avec l’intercommunalité actuelle, c’est que je veux une intercommunalité de projets, et pas de services. Je veux vraiment qu'il y ait des projets qui soient tenus par la nouvelle équipe et par le nouveau président, donc je me battrai pour ça. Quand on voit qu'on n’a fait que trois ou quatre millions d’investissements à la CCPG sur cinq ans, alors qu'on a 20 millions de frais de fonctionnement, je ne suis pas d’accord avec ça. Je l’ai suffisamment dit pendant le mandat. Mais j'ai quand même de très bonnes relations avec l’ensemble des maires au territoire. Enfin, pas tous.

Propos recueillis par Thierry Allard

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