Publié il y a 6 h - Mise à jour le 16.07.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 264 fois

MUNICIPALES Nîmes : le plan de Valérie Rouverand contre le réchauffement climatique

Ce mercredi, depuis le restaurant La Piazzetta

Ce mercredi, depuis le restaurant La Piazzetta

- Coralie Mollaret

La candidate Renaissance a fait de la lutte contre le réchauffement climatique l’une de ses priorités pour la campagne des Municipales de 2026.

Avec des étés de plus en plus caniculaires, la question climatique est l’un des enjeux de la campagne municipale. Valérie Rouverand l’a bien compris. Ce mercredi, depuis le restaurant La Piazzetta, la candidate Renaissance a présenté, avec son équipe, plusieurs propositions – plus ou moins concrètes – réunies sous le nom de « plan 2038 ». Selon elle, « il n’est plus question d’accompagner les bouleversements écologiques, il faut anticiper le choc. » Le « choc », ce sont d’abord les projections de Météo France : « En 2050, la température à Nîmes aura augmenté de 2,7 °C. Cela signifie 72 nuits tropicales par an – soit le double d’aujourd’hui – et 20 jours à plus de 35 °C. »

La fermeture récente des écoles par la mairie, occupée depuis 2001 par le Républicain Jean-Paul Fournier, mettent en lumière « les limites des équipements scolaires, leur vétusté et leur vulnérabilité ». Accompagnée de l’ancien sous-préfet du Gard, François Lalanne, l’équipe de Valérie Rouverand prévoit une enveloppe de 10 millions d’euros sur 6 à 10 ans pour la rénovation thermique des écoles nîmoises : « Il n’est pas toujours nécessaire de tout climatiser. On peut rafraîchir les écoles autrement : brasseurs d’air, puits provençaux, ombrières… »

500 arbres et 15 fontaines 

L’architecte Alexandre Autin, lui, propose de planter 500 arbres et d’installer 15 fontaines dans toute la ville : « Ce sont des vecteurs de fraîcheur, ils permettent de faire baisser la température.» Et de citer plusieurs emplacements potentiels : « Sur l’esplanade, malgré la présence du parking en sous-sol, on peut planter quelques arbres. La rue de la République, la place Jean Robert... On pourrait aussi remettre en eau le Castellum, point d’arrivée de l’eau du Pont du Gard. »

Toutefois, dans le secteur sauvegardé de l’écusson, ces aménagements peuvent heurter les exigences de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) et de l’ABF (Architectes des Bâtiments de France). « Il faut en débattre. Si nous avons des monuments que l’on ne peut plus apprécier à cause de la chaleur, tout le monde y perd », insiste Autin. Ce projet « s’étalerait sur 6 à 12 ans, avec un budget de 5 M€ », précise François Lalanne, comme s’il était déjà adjoint aux Finances.

Des intentions sur la mobilité et logements

Vincent Vignal, chef d’entreprise dans le secteur du cyclisme, plaide, lui, pour le développement d’un véritable réseau cyclable : « Nîmes compte 112 km de pistes, mais très peu sont connectées entre elles. Il manque un plan de circulation cohérent. » Concernant le logement, l’équipe de Valérie Rouverand souhaite mobiliser les crédits du troisième plan de rénovation pour réhabiliter le quartier Richelieu, avec une attention particulière à l’isolation thermique des logements anciens. Enfin, Évelyne Bordes, ancienne élue chargée des espaces verts, conclut avec philosophie : « Il faut remettre l’humain au cœur de la transition écologique pour ne pas accentuer les inégalités. »

Coralie Mollaret

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