Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 01.11.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 261 fois

FESTIVAL TAURIN. Les anti-corrida à Vauvert : Le message est passé sans heurt

Manifestation des anti-corridas ce vendredi 1er novembre à Vauvert. Photo DR/S.Ma

Ils voulaient simplement faire savoir aux aficionados qu'ils seraient là à chaque fois. Ce vendredi 1er novembre, une trentaine d'anti-corrida, des électrons libres sans étiquette associative venus de tout le sud de la France, se sont imposés dans les rues de Vauvert, tandis que plus de 1 000 aficionados assistaient au premier Festival Taurin à l'initiative l’empresa Tracorarte.

Organisée à la dernière minute via Facebook, cinq jours à peine après celle de Rodilhan, cette manifestation-là, non autorisée car non déclarée mais toutefois tolérée, n'aura ressemblé qu'une poignée de militants anti-corrida mais bien décidés à faire entendre leur voix. "C'est un mouvement citoyen de désobéissance contre la corrida. Dès le départ, il était bien précisé que nous ne voulions pas de visages dissimulés sous des foulards. Nous sommes pacifistes" a précisé David Escalier, un anti-corrida venu de Marseille accompagné par l'organisatrice de l'événement, Virginie Lenfant. D'ailleurs, ils n'ont pas été jusqu'à l'affrontement avec les aficionados. D'une part parce que c'était mission impossible puisqu'une horde de gendarmes et de policiers municipaux veillaient, barrières à l'appui, à ce que l'arrêt municipal de Gérard Gayaud soit respecté. Et puis, "ça serait du suicide" lance une manifestante.

Alors partis du parking de la piscine municipale de Vauvert à 14h45, ils ont longé les rues, cornes de brume et porte-voix à la main, jetant des pétards deci delà hurlant leur slogan désormais célèbre : "Corrida basta !" Ce n'était pas vraiment ce qu'ils avaient prévu au départ puisqu'ils avaient envisagé une entrée dans les arènes ou du moins une action plus percutante que celle qui a eu lieu cet après-midi, mais la raison et la force de dissuasion des gendarmes, les ont freiné. Fermez la parenthèse.

Si tous les aficionados étaient dans les arènes puisque la corrida a commencé à 14h30, les anti ont tout de même croisé sur leur chemin des personnes hostiles et quelque peu provocateurs il faut bien le dire. Mais le jeu d'insultes ping-pong a, à chaque fois, été interrompu par l'intervention des gendarmes. Finalement, les anti ont achevé leur parcours, à moins d'une cinquantaine de mètres des arènes et ils ont fait du bruit, beaucoup de bruit, on pouvait les entendre jusque dans le callejon. Pas de quoi faire réagir les aficionados qui avaient été avertis par le maire de Vauvert : "On les attendait et nous avons travaillé en amont en collaboration avec les services de la préfecture et de la gendarmerie pour préparer leur venue. En préambule de la corrida, l'organisateur a demandé à tout le monde de garder son calme et de ne pas répondre à la provocation. Je rappelle que la corrida est légale. Ce Festival est une véritable réussite, nous avons eu de bons novillos, le spectacle est d'excellente qualité. Et la présence de tous les aficionados est la meilleure des réponses que nous pouvons donner aux anti."

Avant même que la corrida ne soit terminée, les anti ont quitté les lieux afin éviter la provocation. "Nous avons fait ce que nous avions à faire. Notre message est passé, c'est l'essentiel. Ce qui s'est passé à Rodilhan, les violences je veux dire, sont regrettables et d'un côté et de l'autre, mais nous devons continuer notre combat pour que les gens entendent que la barbarie ne doit plus exister" conclut David Escalier.

A une cinquantaine de mètres des arènes de Vauvert, les anti-corrida ont fait entendre leur voix. Photo DR/S.Ma

Encadrés par les gendarmes, les anti-corrida arrivent devant les arènes. Photo DR/S.Ma

Dans les rues de Vauvert. Photo DR/S.Ma

Un sitting silencieux avant de repartir de plus belle. Photo DR/S.Ma

Au détour d'une rue, des insultes ont fusé de tous côtés. La provocation est à l'origine de cet épisode. Photo DR/S.Ma

Gérard Gayaud, le maire de Vauvert dans les arènes à moitié remplies. Photo DR/S.Ma

S.Ma

Stéphanie Marin

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