Publié il y a 8 h - Mise à jour le 15.07.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 4278 fois

NÎMES OLYMPIQUE Le chef d'entreprise Emiliano Marcos : "Je suis confiant pour le passage devant la DNCG"

Le chef d'entreprise Emiliano Marcos

- Photo DR Objectif Gard

"Thierry Cenatiempo, ça me va bien."

Le chef d'entreprise Emiliano Marcos • Photo DR Objectif Gard

Fondateur de la société Océan, le chef d’entreprise Emiliano Marcos est mobilisé depuis plusieurs semaines auprès de l’écosystème nîmois pour sauver le Nîmes Olympique. Alors que le passage devant la DNCG aura lieu aujourd’hui, il nous répond à quelques petites heures du verdict.

Objectif Gard : Votre mobilisation semble avoir payé. Beaucoup de chefs d’entreprise sont au rendez-vous pour l’avenir des Crocos…

Emiliano Marcos : Au moment où je vous parle, nous avons près de 2 000 pré-abonnements. Du côté du business club, on a passé la barre des 100 réservations. Le collectif a effectué un travail formidable aussi.

Franck Proust, Yannick Liron et le nouveau président, Thierry Cenatiempo sont en route pour Paris, direction la DNCG. Êtes-vous confiant ?

Moi, je suis confiant parce que tout a été fait pour. Au-delà du premier budget qui a été présenté, là, aujourd'hui, il est quand même renforcé, ne serait-ce que par la présence de Thierry Cenatiempo et la grosse mobilisation des chefs d'entreprise. Tout cela confirme les engagements pris par Yannick Liron devant la DNCG la dernière fois.

Quel est votre avis sur Thierry Cenatiempo, le nouveau président. Et pourquoi vous n’avez pas tenté le coup vous-même ?

Thierry Cenatiempo, ça me va bien. Sincèrement, je ne me suis pas posé la question personnellement. D'une part parce qu’avec mon épouse, après une vie entière de travail, on voudrait profiter de notre retraite et de notre famille. Et prendre la présidence du Nîmes Olympique, c’est un engagement fort. Cela n’empêche pas que je suis un inconditionnel du Nîmes Olympique. Et que je m’investirai pour sa réussite.

Ces dernières semaines, ce fut le cas avec votre appel aux chefs d’entreprise…

Avec le Cercle Mozart, chez Jérôme Nutile, nous avons en effet profité de la présence de chefs d’entreprise pour appeler à la mobilisation. Et c'est vrai que Thierry Cenatiempo a répondu présent tout de suite. À partir de là, on a sollicité tout le monde et nous sommes parvenus à collecter plus de 400 000 €. Le politique s’est aussi mobilisé. La possibilité de reprise des infrastructures sportives, tout le monde le voit d’un bon œil. Sans cette décision de Franck Proust, sans la validation samedi dernier des élus d’opposition, c’était la R1 assurément. Je pense aussi aux féminines et aux jeunes qui vont pouvoir accéder à la Bastide sans difficulté désormais.

Changeons de sujet. Parlons des quartiers de la ville de Nîmes encore endeuillés ces derniers jours sous fond de violence liée aux trafics de drogue. Votre entreprise Océan travaille tous les jours dans ces quartiers. Quel est votre regard sur la situation ?

On a beaucoup de collaborateurs de l'entreprise qui sont issus des quartiers. Certains ont pu, grâce au contrat de travail qu'on leur a donné, pouvoir sortir de là. Parce que l'intention de beaucoup d'entre eux, c'est de pouvoir, dès qu'ils le peuvent, sortir de ces quartiers. Ils veulent voir grandir leurs enfants dans un autre contexte. Il faut sans cesse rappeler que c'est toujours une minorité qui fait croire à une majorité de gens qu'ils n'ont plus leur place dans leur propre quartier. Avec l’équipe municipale, nous avons rencontré des mamans vendredi dernier. C'est difficile à vivre pour elles. Certains gamins étaient en train de s'inscrire pour les sorties d'été au moment des tirs. Comment c'est possible ?

Est-ce que certains de vos salariés ne veulent plus travailler dans les quartiers ?

Je pense tous les jours à eux. Ils ont été vraiment exemplaires depuis longtemps maintenant. Et grâce à eux, nous avons pu continuer à honorer le contrat que nous avons avec la Ville. Alors, bien entendu, la consigne est claire : pas question de prendre de risques. Il y a des zones dans lesquelles malheureusement, on ne les envoie pas. On a des horaires précis où on sait quand on peut y aller. Mais 90 % du quartier est couvert par nos interventions.

Propos recueillis par Abdel Samari

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