Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 16.11.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 132 fois

NÎMES « Je n’ai pas l’intention de créer une enclave de la Roumanie dans le Gard », prévient le Préfet

Hier, en Préfecture, se tenait la troisième réunion de la semaine consacrée aux Roms de Caissargues. Autour de la table du Préfet, de nombreuses associations, des acteurs opérationnels et le député Christophe Cavard, très impliqué dans ce dossier qui concerne douze familles soit environ 50 personnes. Durant les réunions, la situation de chaque famille a été analysée au cas par cas. Pour ce qui est de la scolarisation des enfants, elle semble bonne pour les plus âgés : « Les enfants vont au collège assidûment », assure le Préfet alors que c’est plus compliqué chez les plus jeunes : « L’un d’entre eux n’a été à l’école que 9 jours depuis la rentrée », regrette le représentant de l’Etat qui a alors fait en sorte que les transports soient gratuits pour les enfants en classe de primaire grâce à une enveloppe de 50 000 euros.

Le député Christophe Cavard et le Préfet Hugues Bousiges

Si le dossier scolarisation est plutôt positif, celui de l’emploi est moins convaincant. Certes, toutes les familles ont été reçues par Pôle Emploi mais sur les trois personnes présélectionnées pour travailler sur des chantiers d’insertion : une ne s’est jamais présentée, une autre a travaillé une journée et la dernière, en revanche, est sur le chemin de l’embauche. Un bilan mitigé expliqué par le Préfet Hugues Bousiges : « Leur mode de vie n’est pas le nôtre. Le dispositif de contrainte n’est pas évident pour eux. Ce n’est pas simple de passer d’une vie dans un pays où on n’a pas vraiment travaillé aux contraintes d’un emploi ».

Enfin, la véritable urgence pour tous les acteurs mobilisés par les Roms de Caissargues, c’est le logement. Fin décembre, le terrain sur lequel elles vivent sera récupéré par son propriétaire Oc’Via. « Il faut régler cette situation au plus vite parce que sinon ils s’installeront ailleurs dans Nîmes. Ca fait dix ans qu’ils font ça. Ils ne partiront plus de toute façon. Je me sens comptable de ces familles mais pas plus. Je n’ai pas l’intention de créer une enclave de la Roumanie dans le Gard », prévient Hugues Bousiges. Une solution a d’ores et déjà été trouvée pour deux familles qui seront logées dans deux appartements grâce à l’Adejo. Deux appartements adaptés de type T3 – T4 situés sur Nîmes. Pour les autres familles, l’avenir est encore incertain : « Notre plan B, conclut le Préfet, c’est de trouver un autre terrain d’ici fin décembre ». Le compte à rebours est déclenché.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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