ALÈS Amel Bent soulève le public des Fous Chantants aux arènes

Les arènes ont eu peine à se remplir hier soir à Alès pour la 17e édition des Fous Chantants, mais l'émotion semblait intacte. De l'Hymne à l'amour à l'Ave Maria en passant par Dalida, le public une nouvelle fois conquis n'a pas boudé son plaisir.
21h30. Les arènes du Tempéras fourmillent. Dans les gradins, certains groupes de spectateurs très impatients tentent un "babord-tribord" qui tombe rapidement à l'eau. Difficile de bouger le public alésien qui semble pourtant empressé d'en découdre, coussins ou couverture en guise de siège. Aux fenêtres des immeubles qui bordent les arènes, on profite du spectacle gratuitement.
Quelques minutes plus tard, comme chaque année, Aurélia Locks et ses compères joueront les solistes de la soirée. Pendant qu'ils entament le spectacle avec un medley de chansons dédiées aux femmes - le thème de la soirée -, les choristes arrivent tranquillement mais avec détermination. En moins de cinq minutes chronomètre en main, les 850 chanteurs amateurs sont installés. Chemise blanche et cravate noire pour les hommes, robe de couleur pour les femmes. Le tableau est impressionnant.
Le spectacle commence par l'Ave maria, et le public tremble déjà. La concentration est maximale. C'est parti pour plus de 2h de show.
Like a prayer, de Madonna, Je suis un homme, de Zazie ou Les fleurs du mal de Sarah Brightman, les chefs de chœur ont choisi un répertoire varié et homogène. "Je viens depuis 3 ans pour voir chanter ma mère, ma sœur et mon cousin. Ça bouge, ça me plait. Et puis on découvre des chansons", sourit Jade, 11 ans. "C'est vrai qu'il y a des morceaux que je ne connais pas, mais je ne me suis pas ennuyée. C'est coloré", ajoute sa cousine Coline, 17 ans, de Bourgogne.
Même si les choristes sont majoritairement des personnes d'âge mûr, les jeunes sont bel et bien présents pour prendre la relève.
Peu de bémols du côté du public qui semble ravi : "Je viens depuis 3 ans, et ce concert était meilleur que l'an dernier. Le programme était plus diversifié. Amel Bent quant à elle est apparemment très humaine. Elle était en osmose avec les choristes", indique Corinne, de Metz.
Sur scène, la générosité et la spontanéité d'Amel Bent séduit le public et les choristes. "Sa jeunesse, sa pêche, c'était très agréable", sourit Daniel. Même si certains restent réservés sur le choix de la chanteuse. "J'ai pleuré dès la première chanson. Le résultat est magnifique. A Paris, on n'a rien de semblable en amateur. On sent le côté humain, et Amel Bent y a beaucoup participé. Vocalement toutefois, ce n'est pas elle que j'aurais choisi", souligne Christine, parisienne. "Elle n'est pas trop en adéquation avec le concept des Fous chantants", pense Yves, alésien.
L'une des chansons favorites des choristes : Perlinpinpin, de Barbara. "Le texte est renversant", assure Elizabeth.
Déchaînés, les 4 chefs de chœur Guylaine Fournier, Marc-André Caron, Maryline Laplagne et Florian Martinet, ne lâchent pas du regard leurs 850 protégés.
Edition de choix pour ces Fous chantants 2014, que la pluie a finalement épargnés. Le public debout acclame sans relâche les acteurs de cette aventure unique. A l'année prochaine!
Eloïse Levesque