GAUJAC Vendanges : « un millésime difficile »
Un mois de juillet froid et humide, avec en point d’orgue une mini-tornade agrémentée de grêle, suivie d’un mois d’août pas exceptionnel et de gros orages en septembre : c’est peu dire que le temps n’a pas été du côté des vignerons du Gard rhodanien cette année.
« C’est un millésime difficile en termes de conditions du travail, confirme Jean-Paul Coste, le président de la cave des vignerons de Gaujac, qui avait vue son toit arraché lors des intempéries de la fin juillet. Les conditions climatiques ont chamboulé notre calendrier de rentrée, et on a dû rentrer ce qui pressait le plus. » Car la pluie sur le raisin mûr n’est jamais une bonne chose, et dans ces cas là, le pourrissement n’est jamais bien loin.
« Ce ne sera pas comme 2002 »
« Heureusement, le fait de vendanger à la machine nous a permis une plus grande réactivité », explique le président de la cave, ce qui permet de prévenir le pourrissement. Sûr, « ce ne sera pas comme 2002, là il y avait beaucoup de pourrissement » se rappelle Sébastien Kukiela, gérant de la cave.
Malgré tout, la récolte s’annonce plutôt bonne en quantité, en tout cas bien plus que l’an passé : « on va avoir bien plus de quantité que l’an passé, confirme Sébastien Kukiela. Nous en sommes à 900 tonnes récoltées, et nous pensons arriver à 1 100, 1 200 tonnes à la fin des vendanges. L’an passé, nous avions récolté 940 tonnes en tout. » Idem en hectolitres : « l’an passé, nous avons fait 7 500 hectolitres, mais c’était une petite année, note Jean-Paul Coste. Cette année, j’espère 9 000 à 10 000 hectolitres. »
« On n’est pas passés loin de la correctionnelle. »
Pas mal, quand on sait que certains ont été violemment touchés par la grêle, parfois à quelques kilomètres de Gaujac. Un peu soulagé, Jean-Paul Coste l’admet volontiers : « On n’est pas passés loin de la correctionnelle. »
Quant à la qualité, « ce serait mentir que dire que ce sera un grand millésime, avoue le président. Mais je pense qu’il sera très correct malgré tout. »
En attendant, les couvreurs s’afféraient encore ce week-end à finir le nouveau toit de la cave. Une mésaventure qui « n’a pas eu d’influence sur les vendanges », affirme Jean-Paul Coste, qui aspire maintenant à « un peu de tranquillité après les vendanges. »
Thierry ALLARD
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