Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 31.01.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 362 fois

MARCOULE La CLI visite le PC de crise du site nucléaire

Le directeur du site CEA de Marcoule Philippe Guiberteau (à G.) avec les membres de la CLI, au PC de crise du site (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« C’est notre saint des saints » : les propos d’introduction du directeur du CEA Marcoule Philippe Guiberteau donnent une idée de la très haute importance stratégique des lieux que les membres de la Commission Locale d’Information (CLI) ont pu exceptionnellement visiter jeudi soir.

« C’est un lieu qu’on montre très rarement pour des raisons de sécurité, mais nous avons le devoir d’informer la CLI sur tous les sujets, a poursuivi Philippe Guiberteau. Il s’agit de présenter le bâtiment mais aussi l’organisation de crise. »

Un bâtiment parasismique et complètement autonome

Ce PC de crise est loin d’être un bâtiment classique, comme l’explique Norbert Cabanné, chef du département des unités de sécurité et de protection du site : « il fait l’objet d’un dimensionnement séisme majoré du même niveau qu’une installation nucléaire de base », mais pas seulement.

« Il est totalement autonome sur une durée de 96 heures » grâce à deux groupes électrogènes, des moyens de couchage et de quoi nourrir 80 personnes avec « des rations identiques à celles des navigateurs du Vendée Globe », précise Norbert Cabanné.

Mieux, Norbert Cabanné affirme que « son utilisation est possible en cas de rejets radioactifs » grâce à un système de ventilation sophistiqué capable de filtrer l’air et de mettre le bâtiment en surpression en moins de 5 minutes. Ouvert il y a un peu plus de deux ans, il a coûté 7 millions d’euros.

« C’est ici que convergent toutes les informations pour prendre les décisions en cas de crise », résume Philippe Guiberteau, le tout dans une organisation bien huilée, composée de plusieurs cercles concentriques — réflexion, décision, action et presse — et de plus de 300 personnes directement dédiées à la sécurité régulièrement formées.

Du commandement à la communication, en passant par les RH

Le cœur de ce PC de crise est la cellule de commandement. Composée du directeur, de son adjoint, du responsable de la communication et de conseillers, elle se réunit si besoin dans la salle de commandement équipée d’un grand écran ou encore de tous les moyens de communication sécurisés et cryptés.

Plusieurs autres cellules gravitent autour de la principale : l’équipe technique de crise locale, celle de calcul des conséquences radiologiques, de suivi opérationnel, des relations humaines dans la gestion de crise, de la communication ou encore de la presse. A côté, une salle de pause, mais aussi un patio avec des plantes et une coupole : « c’est un endroit où on est bien, c’est important », explique Philippe Guiberteau. Il faut dire qu’en cas de crise majeure, les personnes présentes seraient susceptibles d’y rester confinées des heures, voire des jours…

Le PC compte aussi une aile dédiée aux servitudes techniques, et une autre dédiée à la sécurité que ni la CLI, ni la presse n’ont pu visiter, là encore pour des raisons de sécurité.

Le président de la CLI Alexandre Pissas nous confiera à l’issue de la visite être « impressionné parce que maîtriser le hasard est impossible, mais ici ils vont jusqu’aux confins de cette maîtrise. Ils sont allés jusqu’à l’extrême limite, je suis d’une certaine façon admiratif, sans compter les moyens qui ont été mis pour le construire. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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