FAIT DU JOUR Une mosquée salafiste clandestine à Alès
La radio RTL annonçait hier que le nombre de mosquées salafistes était en hausse en France, citant Alès parmi les villes moyennes concernées. Après enquête, Objectif Gard confirme l'existence de ce lieu de prière clandestin sous couvert de local associatif, dans le quartier du Moulinet à Alès. Il serait né il y a plus d'un an.
Situé dans une zone d'activité commerciale du Moulinet, au nord d'Alès, El Houda est officiellement une association ayant pour objet la promotion et l'organisation d'actions sociales, culturelles et cultuelles, ainsi que l'enseignement de la langue arabe et orientale. Elle a été créée en 2010 et dispose d'un local de 30 m² qu'elle a acheté. Présente sur les réseaux sociaux, elle possède une radio en ligne et un site internet où elle évoque la pratique quotidienne de la religion dans sa plus grande tradition. "Si l'on prie derrière une sœur qui se couvre pas les pieds, la prière est elle valable?", interroge par exemple une vidéo.
Un certain radicalisme ?
Mais El Houda propose d'autres activités plus clandestines. "Ses dirigeants sont à l'écoute de l'un des membres fondateurs du Front islamique du Salut, mouvement salafiste qui a causé des milliers de morts dans les années 90 en Algérie", assure le Nîmois Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie. Selon lui, des prêches en français relativement classiques ont lieu tous les vendredis. "Ce n'est qu'après, pendant les réunions et les discussions", que les intervenants prônent un certain radicalisme. "Ils sont connus sur Alès pour leurs discours salafistes", ajoute-t-il.
On ignore toutefois le nombre de personnes participantes. "Elles sont peu nombreuses. Rien à voir avec des mosquées ordinaires qui attirent 200 à 300 personnes. Mais ce n'est pas la quantité qui compte. C'est les dégâts qui peuvent être faits", craint le vice-président du Conseil Français du Culte Musulman qui appelle le pouvoir à agir.
De leur côté, les forces de l'ordre se disent informées de la présence de ce lieu de prière. "On ne sait pas ce qui s'y passe mais on se doute qu'ils ne partagent pas la vision des mosquées classiques. Sinon pourquoi se cacher?", précise une source policière qui affirme qu'aucun trouble n'a à ce jour été constaté. Le responsable de la structure a déjà été convoqué et les lieux vérifiés par les autorités, pour des problèmes de normes de sécurité du local associatif.
Selon RTL, on dénombre aujourd'hui 25 salles de prière radicales en Île-de-France, 22 dans la région lyonnaise et 13 à Marseille. 5 000 salafistes seraient présents en Île-de-France, soit dix fois plus qu'il y a dix ans. D'après nos informations, El Houda serait la seule mosquée du Gard issue de cette mouvance.
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