Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 28.06.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 672 fois

MARCOULE Une journée sur la sécurité sous toutes ses formes à Areva Melox

Le nouveau véhicule d'intervention du service de sécurité de Melox (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Destinée aux salariés du site du géant du nucléaire, cette journée sécurité proposait vendredi via des stands et des animations d’aborder la question à travers un large spectre.

Car si sur un site comme Melox, la sécurité c’est d’abord la sûreté de l’installation nucléaire, l’entreprise n’oublie pas des aspects plus banals et communs à toutes les entreprises ou presque.

Prévention routière et postures

Ainsi, parmi les ateliers, on comptait notamment la Prévention Routière venue avec un simulateur de conduite. « On fait des tests de freinages d’urgence, et on en profite pour réexpliquer des notions comme le temps de réaction ou la distance de freinage », présente Gérard Mouraret, bénévole à la Prévention Routière.

L'atelier sécurité routière (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un peu plus loin, c’est cette fois-ci une animation théâtrale jouée par deux comédiens sur le thème des gestes et postures au bureau, pour sensibiliser aux bons réflexes.

Lors de l'animation théâtrale sur les postures (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un nouveau véhicule d’intervention tout-équipé

Mais le clou de cette journée était la présentation du nouveau véhicule d’intervention du service sécurité du site, opérationnel depuis seulement une semaine. « C’est un véhicule polyvalent, tout-terrain, explique Arnaud Hauss, un agent de sécurité de Melox. Dans le cahier des charges il fallait une garde au sol haute, et un véhicule robuste. Nous avons un treuil, une lame à neige, une berce d’intervention. » Cette berce comporte un groupe électrogène, un sac de secours à victime, de quoi faire de la mousse, du balisage, le matériel utile pour neutraliser des essaims de guêpes, les tenues chimiques, une échelle de 7 mètres, un grand tableau blanc, des lances à incendie ou encore des appareils respiratoires isolants.

Bref, tout ce qu’il faut en cas d’urgence, dans un minimum de volume. Pour la construction de la berce, Melox a fait appel au carrossier bagnolais Alain Borel, qui travaille notamment pour le SDIS, qui l’a conçue « en collaboration avec les agents. » Et en cas de besoin, la berce d’intervention peut être remplacée par une berce multi-usages, transformant le véhicule en pick-up.

Le nouveau véhicule d'intervention du service de sécurité de Melox (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Cette acquisition représente un peu plus de 100 000 euros, explique Arnaud Zimmermann, directeur qualité, sûreté, sécurité, santé et environnement d’Areva Melox. Nous l’avons acquis dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima, même si nous avons démontré la robustesse de Melox dans un cas comme Fukushima. »

Une dizaine de millions d’euros pour la sécurité chaque année

Et pour lui, ce 4x4 n’est que la face visible de l’iceberg : « en tout nous avons investi plus de 20 millions d’euros en actions de renforcement des moyens d’intervention en cas d’événements extrêmes. » Une grosse moitié de ces 20 millions d’euros ira dans la construction d’un nouveau PC de crise dimensionné aux séismes d’ici 2018. « Un investissement de 12 millions d’euros, soit à peu près le montant investi chaque année en sûreté-sécurité sur Melox », note Arnaud Zimmermann.

Sur un des stands sécurité (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Parallèlement, Melox s’est engagé dans une démarche de réduction de la dosimétrie de ses salariés sur site : « l’objectif c’est personne à plus de 50 % de la dose limite annuelle qui est de 20 millisievert, explique le responsable sûreté-sécurité. Ça fait deux ans qu’on se fixe cet objectif, et deux ans qu’on l’atteint. » Toujours dans cette optique, les gants radioprotégés ont été remplacés, passant du plomb à une couche de terres rares.

Globalement, « l’objectif, c’est zéro accident, pas autre chose, affirme Arnaud Zimmermann. Nous avons de bons résultats, avec un seul accident du travail avec arrêt depuis le début de l’année, et 5 sans arrêt. Mais l’objectif c’est d’être meilleurs que ça. » Alors les actions de formation et de sensibilisation des salariés de l’installation vont continuer, car dixit Arnaud Zimmermann « dans ce domaine, si on s’arrête, on recule. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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