Privé d'un plancher depuis 50 ans, le Colisée de Rome va faire peau neuve pour accueillir des événements culturels, comme le fait déjà sa petite sœur gardoise.

Bon nombres d'historiens s'accordent à dire qu'elles se ressemblent. Terminé en 80 après J.C, le Colisée aurait ainsi servit de modèle à la construction des Arènes de Nîmes une quarantaine d'année plus tard. Malgré tout, quelques différences architecturales subsistent : le Colisée est plus arrondi et comporte trois niveaux d'arcades, contre seulement deux à Nîmes. Mais la "réplique" nîmoise n'en est pas moins prestigieuse et reste l'amphithéâtre le mieux conservé au monde.

À Rome, le Colisée a d'avantage subit l'érosion du temps et a perdu le tiers de son pourtour. À l'intérieur, ni gradins, ni plancher, ce dernier avait été enlevé dans les années 50 pour effectuer des fouilles archéologiques dans les fondations du bâtiment. Aujourd'hui, le gouvernement italien veut faire marche arrière et souhaite reconstruire un plancher amovible afin d'organiser tous types d’événements culturels dont des concerts où des reconstitutions de spectacles romains. Dario Franceschini, ministre italien de la culture, l'a confirmé sur twitter : "Promesse tenue : le Colisée va retrouver son arène. Le plan pour la reconstruction est financé". Un coût global qui s'élève à 18,5 millions d'euros et dont les travaux devraient prendre fin d'ici le printemps 2016.

Après quoi, le Colisée pourra prétendre à organiser des spectacles dans la lignée de ceux proposés par les Arènes de Nîmes, et attirer toujours plus de visiteurs. Dans la capital italienne, le monument attire près de six millions de visiteurs par an, contre 560 000 à Nîmes.

Baptiste Manzinali