Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.10.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 216 fois

FAIT DU JOUR Chez les vignerons de Laudun "on n’entend pas parler de crise"

Les président du Conseil départemental Denis Bouad (au centre) et plusieurs élus départementaux ont visité deux caves des vignerons de Laudun (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ils étaient nombreux les élus, le président du Conseil départemental Denis Bouad et le chef de file de la droite au département Laurent Burgoa pour ne citer qu’eux, à avoir répondu à l’invitation du Syndicat des vignerons de Laudun hier matin. Il faut dire que les vignerons leur réservaient des bonnes nouvelles.

« Laudun-l’Ardoise a une image à travailler avec son vin de qualité, il était important que d’accueillir les élus du département pour faire découvrir notre patrimoine et les hommes et les femmes qui travaillent à cette image de marque que peut véhiculer notre territoire », a affirmé en préambule le maire Philippe Pécout, conseiller départemental depuis le printemps dernier et guide touristique d’un jour.

« On est dans une très belle dynamique »

Et pour ce faire, les élus se sont dans un premier temps rendus chez le fleuron du Gard rhodanien, la cave de Laudun Chusclan Vignerons, issue des caves des deux communes en 2008, aujourd’hui plus grosse cave des côtes du Rhône. « Nous avons 200 coopérateurs, 3 000 hectares et nous produisons entre 130 et 140 000 hectolitres par an », énumère le président de la cave Philippe Pellaton. Ici comme dans beaucoup de caves du sud, « on s’est engagés dans une démarche de qualité », revendique le président.

Et cette montée en gamme s’est avérée payante, après des années difficiles au tournant des années 2000 : « aujourd’hui les choses vont beaucoup mieux, on est dans une très belle dynamique, se félicite Philippe Pellaton devant les élus. Toute notre production est globalement prévendue, nous avons fait un travail en amont par rapport à la demande des consommateurs. » Aujourd’hui, la cave compte une cinquantaine de salariés, et a des gros projets de développement.

5 millions investis, le double à venir

Ainsi, après avoir investi 5 millions d’euros il y a un an dans des nouveaux chais de vinification en blanc pour conforter sa place de premier opérateur en blanc des côtes du Rhône, la cave compte deux projets d’investissements. « La fermeture de la cave de Codolet, qui est très exigüe, pour redéployer principalement sur Chusclan qui possède le foncier, pour 4 à 5 millions d’euros, note Philippe Pellaton. Et un deuxième projet d’une unité d’embouteillage et de stockage plus importante sur Laudun, là aussi avec 5 à 6 millions d’euros à mettre. »

Le tout pour accompagner une nette progression, avec un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros, et 6 millions de bouteilles vendues, soit près de 3 fois plus qu’il y a 6 ans. La cave a également le projet de faire passer en cru son appellation Laudun, le niveau au dessus de celle actuelle, la Côte du Rhône Villages. « C’est dans une logique de toujours plus de notoriété et de valorisation de nos vins », affirme le président. Le dossier, lancé en 2011, est en cours d’instruction. « Ça prend entre 8 et 10 ans », précise Philippe Pellaton.

« Nous avons tous les atouts, et ici plus qu’ailleurs »

Le convoi s’est ensuite dirigé vers le domaine Pélaquié, celui du président du Syndicat des vignerons Luc Pélaquié, situé dans le village voisin de Saint-Victor-la-Coste. Un domaine familial qui produit 400 000 bouteilles par an, dans les trois couleurs, et qui emploie 6 personnes. « On a beaucoup investi car on croit dans cette production viticole et dans l’appellation Laudun », affirme Luc Pélaquié, avant d’en appeler aux élus : « on a un besoin d’irrigation, si l’un d’entre vous veut être le Philippe Lamour du XXIe siècle… » Ce ne sera pas pour cette fois.

A l’issue de la visite, le président du département Denis Bouad a salué « l’intelligence des hommes qui ont su fusionner ces deux caves (Laudun et Chusclan, ndlr) et qui sont su conduire les producteurs vers l’excellence pour faire en sorte que cette agriculture qui auparavant rencontrait des difficultés soit aujourd’hui en bonne santé. »

Denis Bouad a ensuite noté la nomination de Philippe Pécout à la tête de l’Agence de développement et de réservation touristique (ADRT), « tout sauf un hasard », car « nous avons tous les atouts dans ce département, et ici plus qu’ailleurs », louant notamment le tourisme et « ses emplois non délocalisables. » Le président du Conseil départemental a également réaffirmé le rôle de son institution, « une interface, une coordination entre ces acteurs économiques et la grande région », avant de conclure, en souriant : « ici je n’ai pas entendu parler de crise, de difficultés, mais j’ai vu des gens qui regardent vers l’avenir avec beaucoup d’espoir. » Par les temps qui courent, c’est déjà pas mal.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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