Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.11.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 163 fois

AU PALAIS Le procureur : « C’est quelqu’un qui peut se transformer en bête féroce »

Palais de justice de Nîmes. DR

Yoann, 31 ans, comparaît devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des appels téléphoniques malveillants ainsi que des menaces de mort dirigés contre son ancienne compagne, Nathalie. Au temps du bonheur, le couple a eu une petite fille, aujourd’hui âgée de six ans.

Dans son box, Yoann, qui dit être coach sportif mais qui « attend les diplômes pour le faire officiellement », assure n’avoir qu’un objectif : revoir sa fille. Seulement, il s’y prend très mal. Sorti de prison en avril dernier, le prévenu n’a engagé aucune démarche en ce sens. Et quand il demande à son ex de voir la fillette, les formulations sont plutôt mal choisies. Nathalie recevra toutes sortes de menaces : « Tu vas voir, je vais t’allumer toi et ton mec (Nathalie a refait sa vie, NDLR) », « Appelle les condés parce que je vais ramener un 11.43 », « Elle (l’enfant, NDLR) va mourir en martyr »… Yoann s’explique :

-          Depuis ma sortie de prison, je me fais manipuler par mon ex. Elle a décidé de refaire sa vie, j’accepte. Quand je l'ai vu, je lui ai bien dit que je voulais revoir ma fille.

Mais entre les paroles dans un tribunal où l’on cherche à faire bonne figure et la réalité, il y a un gouffre. Dans sa déposition, la victime, présente au tribunal, n’accable pas le prévenu.

-          Je n’étais pas contre qu’il voit sa fille mais quand j’ai reçu les menaces, je ne pouvais pas. Je ne sais pas dans quel état d’esprit il est dans sa tête, explique-t-elle.

Surtout que lors d’une perquisition à son domicile, les policiers ont trouvé un gilet pare-balles et une cagoule.

-          Cela semble adapté à votre métier de coach sportif, ironise le président.

-          Non, le gilet, c’est parce que je suis menacé de mort.

-          Et la cagoule ?

-          Parce que je fais de la moto.

Loin d’être convaincu par la défense de Yoann, le procureur parlera de « quelqu’un qui peut se transformer en bête féroce ». Le tribunal a semblé sur la même ligne : deux ans de prison dont six mois avec sursis pour l’accusé. A sa sortie, il lui sera interdit de résider dans le Gard, d’entrer en contact avec la victime et sa fille pendant trois ans. Il sera privé de ses droits civiques pendant cinq ans et devra enfin verser 2 000€ d’amende à Nathalie.

Tony Duret

Tony Duret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio