Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 19.12.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 156 fois

AU PALAIS Chanceux dans la vie, malheureux au tribunal…

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le 22 mars 2015, un couple de Villeneuve-Lès-Avignon découvre qu’il a été victime d’un vol à son domicile. Les deux voitures du couple ont disparu ainsi qu’un vélo haut de gamme estimé à près de 3 000 euros. Une semaine plus tard, en faisant des recherches sur Le Bon Coin, le propriétaire du vélo reconnait son bien sur une annonce. Il contacte la police et prend rendez-vous avec l’auteur de l’annonce. Le 31 mars, le rendez-vous a lieu sur le parking d’un supermarché. Mehdi, un jeune homme de 20 ans, est arrêté mais nie les faits : on lui aurait donné le vélo. Il est relâché.

Seulement, quelques jours plus tard, le 6 avril, ce même Mehdi se fait remarquer dans la commune de Sauveterre. Cette fois, il n’est pas sur un vélo mais en voiture. Et en fâcheuse position. Alcoolisé, avec 1,63g d’alcool dans le sang, il vient d’avoir un accident. Les premiers témoins qui s’enquièrent de son état de santé se font insulter, comme les pompiers et soignants. Outre la conduite en état alcoolique et son mauvais caractère, la Golf qu’il conduit pose problème : c’est l’une des deux voitures qui a été volée le 22 mars à Villeneuve-Lès-Avignon. Pour l’ensemble de son œuvre, Mehdi est invité à répondre devant le tribunal correctionnel de Nîmes :

-          Le vélo, je me doutais que ça provenait d’un vol, explique-t-il au président Bandiera.

On ne la lui fait pas à Mehdi !

-          Et pour la voiture, on m’a donné les clés. Mais je ne peux pas en dire plus sur l’identité de ces gens.

-          En tout cas, ils sont drôlement gentils !, ironise le magistrat.

Plus que ça : ce sont des copains en or. Il en a de la chance, Medhi ! Recevoir une voiture et un vélo aussi généreusement, c’est rare de nos jours. Hélas, le président du tribunal le sait bien : on ne peut pas toujours compter sur les copains. Surtout dans un tribunal. Il interroge donc Mehdi sur ses ambitions :

-          Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

-          C’est-à-dire ?, répond le prévenu comme si on venait de lui poser une colle.

-          Beh, qu’est ce que vous ferez en sortant de prison ?

-          Ah, je voudrais travailler et avoir une vie normale.

Pour ses nouvelles ambitions, Mehdi devra patienter. Il a été condamné à 15 mois de prison dont 6 avec sursis et devra rembourser plus de 13 000 euros à ses victimes.

Tony Duret

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