« Depuis les attentats de 2015, la population à une autre image de la police, c’est un réconfort important, mais personne ne sait dans quelles conditions minables nous travaillons », explique depuis Paris un policier nîmois qui manifeste son ras le bol.

Des heures supplémentaires non payées

« On nous demande toujours plus, mais sans aucune compensation financière ou humaine », poursuit ce même fonctionnaire… 100 policiers gardois défilent dans les rues de Paris. Ils manifestent à l’appel du syndicat Unité SGP-Police, organisation majoritaire dans le Gard et numéro deux au niveau national chez les gardiens de la paix. Ils veulent des moyens humains supplémentaires et une revalorisation salariale.

13 700 gendarmes et policiers de moins en 8 ans !

« Nous avons perdu 13 700 gendarmes et policiers de 2004 à 2012, complète Bruno Bartocetti, responsable régional du syndicat. Nous sommes dans un état d’urgence qui va perdurer, l’Euro de foot va demander des renforts colossaux et depuis des mois toutes les directions de la police travaillent au-delà de ce qui est imaginable. L’état doit aux policiers 5 millions d’heures à récupérer » !

5 millions d’heures à récupérer pour les policiers

« Les lâches attentats qui ont frappé notre pays ont conduit le gouvernement à activer le plan Vigipirate au plus haut niveau », déclare le syndicat. Et depuis des mois les policiers seraient au bord de la rupture. « Avec une promesse du gouvernement d’une revalorisation de 2% de notre salaire en janvier 2017. Cela représente en moyenne 15 euros par mois que l’on n’aura que dans 10 mois. On ne peut pas accepter, nos politiques se moquent de nous », poursuit un autre fonctionnaire bien décidé à faire entendre la grogne de toute une profession sous les fenêtres de la Place Beauvau.

Boris De la Cruz