Dans le cadre d'un projet universitaire, sept étudiants en 3ème année de science politique à l'Université de Montpellier ont décidé de participer à la mise en place de travaux de protection du milieu naturel, à destination des personnes détenues.

A la fin du mois de mars dernier, en partenariat avec la Maison d'Arrêt de Nîmes et la Réserve naturelle régionale de Poitevine-Regarde-Venir, cette journée a eu pour objectif d'associer ces étudiants et six détenus dans un projet commun.

Désireux de déconstruire les stéréotypes communément admis, les étudiants ont particulièrement tenu à accompagner cette initiative. Cette journée a présenté un triple intérêt : allier rencontre des détenus, accompagner ce projet d'insertion professionnelle, et sensibiliser à la protection de l'environnement.

Au cours de cette sortie, les détenus ont pu momentanément jouir de leur liberté en réalisant différentes activités telles que l'entretien des oliviers, la remise en état de la clôture du domaine, et le nettoyage des détritus autour de l'étang. Au fils des activités, les étudiants ont pu ouvertement échanger avec les détenus. Qu'il s'agisse de leur trajectoire personnelle, de leur condition de détention, ou de leur projet d'avenir, leurs discussions ont permis de nouer un lien privilégié.

Munis de leurs outils, les étudiants ont pris plaisir à prêter main forte pour réhabiliter cet espace.

Cette expérience a été humainement enrichissante pour les étudiants, tout autant que bouleversante. Malgré le caractère illusoire de la liberté des détenus, le déroulement de la journée a fait oublier les statuts de chacun.