Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 06.06.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 556 fois

NÎMES Prise d’otages dans une école primaire : les victimes à la barre

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Dans le box des accusés, il ne bouge pas. Difficile de pénétrer cet insondable garçon à peine majeur accusé « d’arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire de plusieurs mineurs de moins de 15 ans ». Il paraît figé dans le décor de la Cour d’Assises des mineurs du Gard et répond à peine aux sollicitations de ses avocats Me Kadidja Aoudia et Rémi Nougier qui parfois se retournent pour essayer de faire réagir leur client. « J’ai eu une enfance normale jusqu’à 15 ans. Avant les faits, j’étais déscolarisé. Je passais mes journées et parfois une grande partie de la nuit à jouer aux jeux, j’étais addict », glisse -t-il. Difficile par contre de savoir pourquoi il s’en est pris à des enfants et du personnel d’une école. Il a prétexté vouloir inscrire sa petite sœur en maternelle pour essayer de pénétrer dans l’établissement.

Le 27 mai 2013, au moment où il prend 24 enfants en otages dans une classe de CM1-CM2 de l’école Henri Wallon située quartier Pissevin à Nîmes, il était encore mineur. Depuis ce matin, il entend le long cortège de ceux qui restent marqués pour le reste de leur vie. « J’étais seule dans mon bureau, le directeur était en classe, j’ai vu un homme rentrer dans la cour, puis dans le couloir, j’ai demandé « que faites vous là » », parvient à expliquer entre deux sanglots la secrétaire de l’école qui se souviendra longtemps du « regard noir » de l’homme qui lui fait face. « J’ai une bombe c’est une prise d’otages », lui balance l’agresseur. « J’ai cru que j’allais mourir, je voyais mon corps se disloquer face à cette bombe. A aucun moment je ne pensais sortir vivante », ajoute la secrétaire très émue. Lorsqu’elle se présente dans la classe du directeur, les enfants horrifiés vont vivre des minutes d’angoisse et de peurs. Le forcené place un couteau sous la gorge du directeur. Cet enseignant parviendra à le maîtriser grâce à l’aide du concierge. Le verdict est attendu dans la soirée de mardi.

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Boris De la Cruz

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