Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.06.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 347 fois

BAGNOLS Loi Travail, Areva : la CGT ouverte à la discussion et au débat

Le secrétaire de l'UL CGT de Bagnols Patrick Lescure (Photo : Thierry Allard)

Sur les dossiers de la loi Travail et de la situation difficile d’Areva, il n’y a pas que les manifestations.

Ainsi, l’union locale CGT de Bagnols invite sur ces deux sujets à la discussion et au débat.

Une invitation au débat public sur la loi Travail

Sur la loi Travail, c’est plutôt mal parti : « on a pris l’initiative d’inviter à un débat public le Parti socialiste, la CFDT et le député Fabrice Verdier, qui se sont déclarés ouvertement favorables à cette loi », explique Patrick Lescure. Les invitations sont parties il y a plus d’une semaine et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’initiative cégétiste ne semble pas déclencher l’enthousiasme des pro-loi Travail : « pour l’heure on n’a eu qu’une seule réponse, celle de la section PS Bagnols Ville et son secrétaire Rémy Salgues qui refuse. »

De là à penser que les pro-loi Travail ont peur de tomber dans un traquenard, il n’y a qu’un pas. Un argument balayé par Patrick Lescure : « nous sommes prêts au débat, sans invectives, très sereinement. Je ne comprends pas l’attitude de la CFDT, de Fabrice Verdier et du PS, s’ils ont des arguments et qu’ils sont confiants, qu’ils viennent échanger en public. »

En attendant, les cégétistes bagnolais descendront à Nîmes le 23 juin pour une nouvelle manifestation, et une autre doit suivre le 28 juin. Par ailleurs, l’union locale « se garde l’autorisation de faire des opérations coup de poing où et quand on veut, et on en fera d’autres », prévient Patrick Lescure, avant de réfuter les termes de « preneurs d’otages, voyous ou vandales. » « On ne lâchera pas, on n’est pas essoufflés et on peut tenir très longtemps » affirme le secrétaire de l’union locale de la CGT.

« On est au bord d‘une catastrophe industrielle »

Si cette première réunion semble mal engagée, une autre est quant à elle sur les rails. Il s’agit d’une table ronde qui se tiendra vendredi prochain à la préfecture du Gard sur Areva. Une initiative signée de l’union locale, à laquelle des représentants du géant du nucléaire, du patronat local et des élus sont invités. « Il ne s’agit pas de parler de l’avenir d’Areva avec le préfet, on souhaite intervenir uniquement sur les conséquences des décisions et des non-décisions d’Areva », présente Patrick Lescure.

Car pour lui, même si le plan de départs volontaires d’Areva n’est pas achevé, les conséquences sont déjà présentes sur le territoire, notamment chez les sous-traitants : « il y a des licenciements depuis au moins six mois. »

Pour le syndicaliste, « l’Etat et les élus doivent se rendre compte qu’on est au bord d‘une catastrophe industrielle » et les protagonistes doivent réagir « enfin sur la réflexion à avoir sur ce territoire sur les conséquences et les investissements à faire, comme la rhodanienne. » Pour Patrick Lescure, hors de question de se réunir pour se réunir : « il faut des vraies pistes de travail. Sur Areva, soit on serre les fesses et la situation sera dramatique, soit on interpelle l’Etat en disant qu’une région va mourir. »

Et aussi :

A propos de la manifestation de Paris : « nous avions 20 militants à Paris » mardi, affirme Patrick Lescure, qui y était lui aussi. Si le cégétiste « condamne évidemment la casse et les exactions », il affirme n’avoir « jamais vu les casseurs » avant de balayer l’éventuelle responsabilité de la CGT : « et l’UEFA, elle est responsable de ce qui s’est passé à Marseille ? » Sur les chiffres donnés par les autorités, Patrick Lescure estime qu’« il y avait énormément de monde, alors 80 000 personnes, il ne faut pas se foutre de la gueule du monde. » La CGT estimait pour sa part le nombre de manifestants à Paris à 1 million.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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