Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 21.08.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 291 fois

TOROS A Saint-Gilles, les novillos font triompher les novilleros

Manolo Vanegas, Adrien Salenc et Andy Younes sont sortis en triomphe de cette novillada concours (Photo Anthony Maurin).

Manolo Vanegas, Andy Younes et Adrien Salenc sont sortis en triomphe des arènes Emile Bilhau de Saint-Gilles après la novillada concours qui mettait en compétition six élevages français.

On attendait beaucoup de cette novillada concours qui voyait les élevages Gallon, Blohorn, Tardieu, Cuillé, Los Galos et San Sebastian se disputer le prix du meilleur novillo de la soirée mais c'est du côté des piétons que les certitudes ont pu se voir.

Sans rien enlever à la qualité du cartel et du bétail proposés, la novillada concours décevra certainement une partie du public qui attendait plus de mordant taurin. Les novillos manqueront de ce petit supplément d'âme qu'on aime débusquer au centre de l'arène et peu de piques feront vibrer les amateurs du genre.

Manolo Vanegas et l'exemplaire de la ganaderia Gallon frères (Photo Anthony Maurin).

Chef de lidia de cette affiche, le Vénézuélien Manolo Vanegas. L'aficion locale a l'habitude de croiser son chemin puisqu'il se produit dans toutes les arènes françaises. Le jeune va passer son alternative dans peu de temps et montre des signes encourageants.

Son premier duel l'opposait à un beau novillo des frères Gallon. Très bien au capote, après 1 belle pique et 1 belle rencontre entre les aciers du picador et son adversaire à cornes, Vanegas montrera pouvoir, transmission et savoir-faire mais ne parviendra pas à donner du relief à sa faena. 1 oreille.

Sous une belle averse, le Vénézuélien a su faire preuve de douceur (Photo Anthony Maurin).

Sur son second de Cuillé, devise qu'il connaît parfaitement car son apoderado n'est autre que l'éleveur en personne, le jeune sera égal à lui-même et réalisera sous une pluie battante une faena honorable. Il se fera prendre sans gravité et bousculer à plusieurs reprises mais gardera son calme et reviendra à chaque fois. 1 oreille.

Exemplaire de Bruno Blohorn, vainqueur de cette novillada concours saint-gilloise (Photo Anthony Maurin).

C'est le novillo de Blohorn qui marquera le plus les esprits sans pour autant avoir été des plus complets. Très bel exemplaire, sa charge l'était tout autant et sa noblesse ne faisait pas défaut.

Au cheval, le novillo de Blohorn pousse et met en difficulté le picador qui ne lâche pas prise (Photo Anthony Maurin).

3 piques dont 1 rencontre pour l'animal qui gardera du jus pour la faena.

Andy Younes face à son premier de Blohorn (Photo Anthony Maurin).

Avec un début de dernier tiers très droitier et adroit, Andy Younes tire et étire les passes. Le novillo s'allonge à vue d'oeil et quelques séries pertinentes démontreront la finesse d'observation de l'Arlésien. Quelques autres sans grand intérêt, par contre, auront la défaveur d'une partie du public. Pas de grand frisson ni d'éclats de voix, 1 oreille.

Dans le dos, Andy Younes est obligé de se couber pour éviter la charge et laffûtée corne gauche du novillo de Los Galos (Photo Anthony Maurin).

Comme souvent chez Andy Younes, les débuts de faenas dans le dos sont des moments intrigants. Exécuter ce type de passe devant un novillo à la corne gauche assassine relève de la prouesse. Hélas, une courbette peu élégante est venue ternir un bon moment. Parfois mieux vaut éviter le train que de rester bêtement sur les rails! 1 oreille pour un second duel plus terne mais pas inintéressant.

La fougue du novillo de Tardieu et la quiétude pressée d'Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin).

Le plus jeune des 3 novilleros du jour était Adrien Salenc. Il est du cru et montre depuis quelques mois de belles choses. Il est donc normal de le voir aligner sur l'affiche de la feria à côté des autres. Le novillo de Tardieu, toujours de belle présentation aura droit à 2 petites piques mais restera mobile un long moment. Habile dans ses choix, Adrien Salenc toréera bien et sentira les qualités de son opposant. La faena allumera la musique mais ira aussi a menos et finira désordonnée et moins rigoureuse. Adrien répond cependant à toutes les attentes et coupe 2 belles oreilles.

Même passe du jeune Salenc, autre novillo de San Sebastian (Photo Anthony Maurin).

Un dernier combat plus âpre face au novillo de San Sebastian prouvera les capacités du jeune novillero. La mort ôtera tout espoir de pavillon blanc mais avec ses 2 premiers trophées, la sortie a hombros était assurée.

Une belle soirée pour Adrien Salenc, Manolo Vanegas et Andy Younes qui confirment leur bon état de forme respectif. Du côté des ganaderos, sans être à la fête, la novillada ne fut pas décevante et montre là aussi que la France peut piocher dans son stock taurin pour passer un bon moment!

Anthony Maurin

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