ARTISANAT Devenir Meilleur Ouvrier de France, "ce n’est pas que pour les métiers de bouche"
C’est une vénérable institution de plus de 90 ans d’âge, connue et reconnue : le concours national Un des Meilleurs Ouvriers de France est ouvert, à tous les sens du terme.
Déjà, les inscriptions au 26ème concours sont ouvertes en ligne jusqu’au 31 mai.
« Donner envie à la jeunesse »
« Nous avons actuellement plus de 2 100 candidats inscrits pour l’ensemble des professions », explique Guy Etchegoinberry, représentant des organisateurs. Pour l’heure, 230 inscrits sont originaires de la région Occitanie. « Il y a des réceptionnistes, de l’esthétique, de la coiffure, de la ferronnerie, de la lunetterie, une grande diversité de métiers », précise Guy Etchegoinberry.
Car si quand on parle du concours Un des Meilleurs ouvriers de France on pense d’abord aux cuisiniers, « c’est l’arbre qui cache la forêt », affirme l’organisateur : « le concours, ce n’est pas que pour les métiers de bouche. » Ainsi, 17 groupes de métiers sont concernés, et à l’intérieur de ces groupes 219 classes et options sont ouvertes. « Notre objectif est de faire en sorte qu’on ait une plus grande densité de Meilleurs ouvriers de France pour porter les professions », précise Guy Etchegoinberry. Pour autant, si le concours ne s’inscrit pas dans une logique de numerus clausus, « il ne s’agit pas de brader le concours », précise l’organisateur. Le contraire eut été surprenant…
Une ouverture voulue aussi dans les modalités d’inscriptions : il suffit d’avoir 23 ans ou plus et de s’acquitter de droits d’inscription de 100 euros, rien de très compliqué en somme. Une fois inscrit, c’est une autre paire de manches : « il y a la nécessité d’avoir une maîtrise technique et il y a quelque chose de l’ordre du miroir qui va obliger le candidat à se dépasser », affirme Guy Etchegoinberry. Car une fois l’inscription validée, c’est un long parcours qui commence, avec les épreuves qualificatives jusqu’à décembre prochain avant les épreuves finales en 2018 puis la remise des médailles en 2019. À la clé, en plus de la médaille, un diplôme d’État équivalent à un bac+2.
Le tout devant également « donner envie à la jeunesse de prendre la voie professionnelle et technologique », précise Guy Etchegoinberry.
Thierry ALLARD
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