Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 18.04.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 263 fois

FERIA D'ARLES Ivan le terrible et le triomphe des braves

Un toro de Pedraza de Yeltes (Photo Anthony Maurin).

Dernière corrida de la Feria de Pâques arlésienne. Une course de Pedraza de Yeltes pour Morenito de Aranda (vuelta et oreille), Ivan Fandiño (oreille et oreille) et le franco-espagnol Román (salut et silence).

Petite moitié d'arène pour cet ultime acte. Des toros très bien présentés de Pedraza de Yeltes qui revenaient à Arles après leur succès 2016. Spectaculaires et braves pour la plupart, les toros ont aussi fait montre de noblesse. Le mayoral de l'élevage a logiquement salué en fin de corrida et le picador José Quinta a remporté le prix des maestros cavaliers.

Morenito de Aranda (Photo Anthony Maurin).

Premier à s'élancer en piste, le très appréciable Morenito de Aranda. L'architecture de sa faena lui permettra d'édifier de solides bases l'étoffe rouge dans les deux mains. Le torero dans l'âme citera de loin, de très loin, son opposant qui viendra avec force et finesse. Sur une partition profonde, Morenito de Aranda exécutera la fausse note ultime, une sale épée... Un peu discutée, sa vuelta prend le dessus sur l'amertume d'un tel gâchis.

Morenito de Aranda (Photo Anthony Maurin).

Un mouchoir blanc tombera de la présidence après le dernier combat de Morenito. Encore un brave face à lui, encore des réponses millimétrées aux ingénieuses facéties du picador endiablé. Excellent moment de bravoure et de dignité. A son aise à gauche, le piéton saura parfaitement diriger son partenaire jusqu'à la pétition du public pour un tour de piste posthume du toro.

Ivan Fandiño (Photo Anthony Maurin).

Niché entre ses deux comparses du jour, Ivan Fandiño attendait son heure. Elle est venue. Son caractère et son autorité ont eu raison de son premier assaillant. Vibrant et émouvant par moments, le combat a permis au public de comprendre pourquoi il était venu. Oreille.

Ivan Fandiño (Photo Anthony Maurin).

Comme Ivan le terrible est un combattant hors pair, il parviendra à ravir un second pavillon de la présidence. Instant fugace, la vuelta de campana (le toro plante ses cornes au sol et fait un soleil, retombant sur le dos) du toro en tout début de faena. Avec du moral, le cornu arrive à reprendre ses esprit et à se livrer à nouveau. Profitant de l'aubaine, Ivan Fandiño grappille quelques passes et une sortie en triomphe.

Roman (Photo Anthony Maurin).

On attendait beaucoup de Román Collado, un Franco-Espagnol dont la mère est Bretonne, car 2017 pourrait bien être son année. A genoux pour démarrer les festivités après un tercio de piques mal géré, le jeune maestro démontre d'autres qualités que celle de son simple courage. Du centre de la piste aux planches en passant par des terrains peu conventionnels, Roman tentera mais le toro ne viendra plus. Salut.

Roman (Photo Anthony Maurin).

Après des débuts tonitruants, la corrida s'effiloche et Roman en fait les frais. Mal à l'aise et inquiet, le maestro semble désemparé face au dernier toro de la feria. Certes exigeant car brave, l'animal laissait entrevoir une noblesse peu exploitée par le Franco-Espagnol. Silence.

Anthony Maurin

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