Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 02.05.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 570 fois

NÎMES Manif du 1er mai : 1 200 personnes dans la rue

Dès 10h30, les manifestants étaient conviés au taureau, en bas de l'avenue Jean Jaurès à Nîmes. (Photo : Coralie Mollaret)

Dans cet entre-deux-tours de la Présidentielle, la manifestation des travailleurs ne s’est pas transformée en référendum anti-Le Pen, comme c’était le cas en 2002.

De mémoire d’anciens, on se rappelle : « à Nîmes, la manifestation du 1er mai 2002 avait mobilisé plus de 5 000 personnes. » L’année dernière, des milliers de manifestants ont battu le pavé de l’avenue Jean-Jaurès, contre la loi Travail. Ce dimanche, alors que le FN n’a jamais été aussi proche de remporter la Présidentielle, les manifestants peinent à dépasser le millier.

« Ah, c’est normal, il fait beau, les gens rattrapent le dimanche pluvieux », dédramatise un syndicaliste de La Poste. Christian, lui, retraité du CHU de Nîmes, se désole : « Aujourd’hui, il y a un désintérêt des gens pour la vie publique et une montée de l’individualisme. » Le cortège de manifestants est principalement composé de syndicalistes, de militants politiques. On y voit les habitués : le secrétaire départemental du Parti Communiste Français (PCF), Vincent Bouget, l’élue PCF de Nîmes Sylvette Fayet, ou l’élu départemental PCF, Christian Bastid. Peu de socialistes et également, peu de jeunes.

Les Insoumis ont fait entendre leur voix. (Photo : Coralie Mollaret)

Dans cet entre-deux-tours, syndicalistes et responsables politiques ont-ils réellement mobilisé la société civile ? « Oui, on a essayé », soutient Jean-Luc, encarté à la CGT, « mais les gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! » Dans la foule, chaque syndicat, chaque parti, arbore sa propre banderole. Certains reprennent les messages scandés par la CGT : « non, non à la loi des patrons ! Oui, oui, à l’intérêt des salariés ! (…) Ce ne sont pas les réfugiés qu’il faut virer, mais les profits qu’il faut taxer ! »

Malaise des Gauches

« Le premier mai, c’est la fête des travailleurs ! », insiste Jean-Luc. Oubliez la manifestation anti-Le Pen… « Ça va de soi qu'on ne votera pas pour elle !  », poursuit ce syndicaliste. Ce qui va moins de soi, c’est la manière de faire barrage au Front National. 

Habituée à venir manifester le 1er mai, une famille était, cette année, accompagnée d’explicites banderoles… (Photo : CM)

« La situation est totalement différente qu’en 2002 ! On a le choix entre deux extrêmes : l’extrême-droite et l'extrême libéralisme. Macron, c’est la loi travail, privilégier les accords d'entreprise à la loi, le recours aux ordonnances... », fustige Roger, militant CGT. Arrêté soudainement par un membre du NPA, le militant lui donne un tract : « dimanche prochain votez blanc ! » Le Nîmois lève les yeux au ciel et reprend sa marche, au son du chant « ni Le Pen, ni Macron. »

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Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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