Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 24.01.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 795 fois

INSEE Nîmes est l'une des grandes villes françaises où les couples sont le plus souvent mariés

L’Insee révèle en ce début d'année 2018 des données inédites sur les formes d’unions en France.

L'organisme s'appuie sur son questionnaire annuel de recensement qui depuis 2015, a évolué afin de mieux prendre en compte les différentes typologies de couples en France.

Grâce à cette précision, l’Insee propose dans cette étude une analyse des préférences des couples pour le mariage, le Pacs ou l’union libre, selon leur âge, leurs caractéristiques socio-démographiques, mais aussi, ce qui est inédit, leur lieu de résidence. L’étude met ainsi en évidence de fortes disparités départementales.

Portrait-robot des couples pacsés en France

En 2016, en France (hors Mayotte), 30,5 millions de personnes vivent en couple sous le même toit. Elles sont le plus souvent mariées (72 %). 7 % sont pacsées et 21 % vivent en union libre.

Le Pacs est le plus répandu parmi les 26-35 ans : précisément, pour chaque âge entre 26 et 35 ans, 17 à 20 % des personnes vivant en couple cohabitant sont pacsées. Cette forme d’union reste toutefois, même à ces âges, moins fréquentes que le mariage et l’union libre.

Les personnes pacsées sont souvent plus diplômées que celles qui sont mariées. Parmi les personnes diplômées de l’enseignement supérieur vivant en couple cohabitant, 12 % sont pacsées, contre 2 % seulement parmi les personnes n’ayant pas de diplômes.

Les cadres et les professions intermédiaires sont les plus enclins à se pacser. À l’opposé, les agriculteurs sont ceux qui se pacsent le moins et se marient le plus.

Les couples pacsés vivent le plus souvent dans de grandes villes. Les villes de plus de 100 000 habitants concentrent une plus forte proportion de couples pacsés ou en union libre. Seuls 66 % des couples qui y vivent sont mariés (contre 72 % en moyenne en France).

Les couples pacsés sont rarement issus de l’immigration. Seuls 2 % des personnes immigrées (nées étrangères à l’étranger et résidant en France) vivant en couple cohabitant sont pacsées.

Des spécificités départementales dans les formes d’union

D’un département à l’autre, les formes d’union sont différentes. Ainsi, le Pacs est peu développé dans les territoires d’Outre-Mer (2 à 3 % des couples vivant en Martinique, en Guadeloupe ou à la Réunion), alors qu’il est plus répandu en Loire-Atlantique (9 %), et Haute-Garonne et en Ille-et-Vilaine (10 %).

Ces disparités s’expliquent en partie par les caractéristiques socio-démographiques des territoires. Par exemple, le Pacs est très présent à Paris (9 %), département peuplé de couples en moyenne jeunes et très diplômés, deux caractéristiques correspondant à une forte inclinaison pour le Pacs.

Autre exemple : les villes comptant le plus d’étudiants sont en général aussi celles qui comptent le plus de couples pacsés. À Clermont-Ferrand, Rennes, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lille et Lyon, 10 % ou plus des couples sont pacsés et un quart sont en union libre (26 %). À l’inverse, dans des villes comme Saint-Etienne ou Nîmes, où la population est plus âgée et moins diplômée, 76 % des couples sont mariés.

Le Pacs et l’union libre ont plus de succès dans la région Occitanie

Au 1er janvier 2016, en Occitanie, les couples cohabitants rassemblent 2,7 millions de personnes. Parmi elles, 200 000 sont pacsées, soit 7,4 % contre 7,0 % en France (hors Mayotte). La région Occitanie arrive en troisième position, après la Bretagne (8,1 %) et les Pays de la Loire (7,8 %). L’union libre est également un peu plus répandue et concerne 21,2 % des couples cohabitants, contre 20,6 % en France.

Mais, dans la région comme ailleurs, le mariage est de très loin la forme d’union la plus fréquente : 71,4 % des personnes vivant en couple sont mariées. Cette part est néanmoins inférieure à celle observée au niveau national (72,4 %).

En Occitanie, c'est entre 30 et 34 ans que la part des pacsés parmi les personnes vivant en couple est la plus élevée (21 %), alors qu’en France, les 25-29 ans sont les plus concernés (19 %).

Le niveau de diplôme influe également sur la probabilité d’être pacsé : 13 % des diplômés de l’enseignement supérieur sont pacsés contre 2 % parmi les personnes n’ayant pas de diplôme.

Le fait d'avoir un enfant joue également en faveur du Pacs. Ainsi, 13 % des personnes vivant en couple avec au moins un enfant sont pacsées, contre 4 % pour celles sans enfant.

En revanche, le Pacs diminue avec le nombre d'enfants au profit du mariage : seulement 3 % des couples vivant avec 4 enfants ou plus sont pacsés, alors que 76 % sont mariés.

Et dans le Gard ?

Les disparités entre les 13 départements de la région sont très fortes. Aux deux extrémités, la Haute-Garonne affiche une proportion de personnes pacsées deux fois supérieure à celle de l’Ariège.

Nîmes est l'une des grandes villes françaises où les couples sont le plus souvent mariés (77 % des conjoints). À l’inverse, le mariage est beaucoup moins fréquent dans l’Hérault (71 %) ou en Haute-Garonne (67 %). Dans le Gard, on compte 2 065 Pacs conclus en 2015, contre 2 973 mariages.

Abdel Samari

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