Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.10.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 317 fois

GARD Une ouverture légitime pour les élèves en REP+

L'État demande aux entreprises de libérer 250 places pour les stagiaires de 3e scolarisés en REP+.
Photo d'illustration. Photo DR/

Réunion entre les services de l'État et les entreprises pour accueillir les stagiaires de 3e REP+ (Photo Anthony Maurin).

Les stages de 3e sont bien souvent la première insertion de la jeunesse dans le monde du travail. En observation pendant une semaine, ils doivent prendre la température des sociétés dans lesquelles ils effectueront cette semaine importante pour leur futur.

Hélas, il est de plus en plus compliqué de trouver un stage convenable et intéressant pour ces jeunes. Et encore plus s'ils sont inscrits dans des collèges situés au sein de quartiers prioritaires. Alors, l'État veut changer la donne, la place et l'image qu'ont ces jeunes de la vie au travail. " Le Premier ministre a demandé aux préfets et aux directeurs académiques des services de l'Éducation nationale de faire un effort pour les élèves scolarisés en REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés, NDLR). Dans le Gard, on parle de certains quartiers de Nîmes, d'Alès et de Beaucaire. Cette période de stage est obligatoire en 3e mais elle pose problème car ces jeunes n'ont pas toujours les relations qui valorisent leur stage. Nous devons faire un effort particulier en libérant 252 places de stage pour la partie publique et solliciter les secteurs privés pour 250 autres places ", note Didier Lauga, préfet du Gard.

C'est ainsi devenu la priorité. Débloquer des places pour libérer la mixité et donner une chance de plus à ceux qui n'en ont pas assez. Pour Laurent Noé, le DASEN gardois, " Il y a six collèges gardois classés en REP+, quatre à Nîmes, un à Alès et un dernier à Beaucaire. 613 élèves sont en 3e dans ces établissements et ce sont 500 offres de stages qui leur seront proposées. Pour les élèves restants, ils trouvaient des stages en adéquation avec ce que nous essayons de faire. Nous avons des ambitions d'ouverture légitime et nous pouvons saluer le rôle de FACE Gard, coordinateur de cette opération pour la partie privée. "

Et Laurent Noé de reprendre, " Il faut retrouver le goût de l'insertion. Ces quartiers sont fragilisés et pour ces jeunes ce stage est bien souvent le premier contact avec les services de l'État ou le secteur privé. Avec ce nouveau dispositif, l'image sera plus positive et le lien entre l'école et l'entreprise se renforcera. Les perspectives sont là ".

Photo d'illustration (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Si vous êtes intéressé par l'accueil, une petite semaine, d'un stagiaire de 3e dans votre société, n'hésitez pas à vous rendre sur la plateforme monstagedetroisième.fr pour y déposer votre offre. C'est vraiment facile d'accès et vous offrirez ainsi un sacré bol d'air à un jeune qui ne demande qu'à sortir de son bocal hermétiquement social. Les élèves auront jusqu'au 15 octobre pour choisir en motivant leur choix car il faut quand même qu'ils s'impliquent un peu avant de commencer cette nouvelle aventure.

Pour Nathalie Nury, vice-présidente du conseil du département déléguée à l'éducation et aux collèges, " Donner une perspective, c'est déjà un grand pas ! D'un autre côté, donner aussi à nos entreprises privées ou au secteur public un moyen de se faire une autre image des jeunes est une bonne chose et le conseil départemental sera présent pour soutenir cette action. "

Les stages seront en décalage pour que les offres ne se chevauchent pas et pour permettre un étalement des propositions et des possibilités sans connaître un effet de saturation parmi les généreuses entreprises qui joueront le jeu. Ainsi, mi-décembre, c'est à Jules-Verne (Nîmes) que tout débutera pour s'achever en février à Jules Vallès (encore un Jules et toujours à Nîmes).

Anthony Maurin

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