Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.02.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 1097 fois

ALÈS Ils viennent faire des photocopies dans une pharmacie et volent un portefeuille

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 12 septembre 2018, une rixe éclate dans une pharmacie d’Alès. Quelques instants plus tôt, un couple venait de dérober un portefeuille à un client. 

Si la plupart des gens se rendent à la pharmacie pour se procurer des médicaments, Abdelkrim et Jane, eux, viennent y faire des photocopies ! « C’est parce qu’on connaît bien le pharmacien », indique l’accusé au tribunal correctionnel d'Alès. Alors que le couple est prié d’attendre dans la pharmacie, Abdelkrim s’assoit sur une chaise sur laquelle un client a posé son portefeuille. « Les images de la vidéosurveillance sont très claires, assure Annabelle Ledrapier, la présidente de l’audience, en s’adressant à Abdelkrim. Vous vous asseyez sur le portefeuille. Vous manipulez votre propre portefeuille que vous reposez dans votre sacoche. Vous faites signe à votre compagne de s'approcher et vous lui tendez quelque chose qui se trouve au niveau de votre cuisse. Votre femme range le portefeuille sur elle et s’en va. »

Mais Abdelkrim réfute cette version. Très confus et agité, il explique que c’est son propre portefeuille qu’il a tendu à sa femme : « Je lui ai demandé de me le tenir, le temps qu’on fasse les photocopies ! Et puis elle est partie parce qu’elle devait aller chez le médecin. Moi j’ai pas fait attention que je m’étais assis sur un portefeuille, j’étais un peu fatigué car j’arrivais de La Poste et ça faisait de la marche ! » Jane, qui ne parle pas français, explique par la voix de sa traductrice qu’elle croyait que le portefeuille qu’elle avait récupéré était celui de son compagnon. Mais c’était bien celui d’un client de la pharmacie, qui s’est vengé immédiatement en donnant un coup de poing à son voleur dans l’officine.

Déplorant l’attitude du couple « qui s’entête », le procureur de la République estime que « leurs explications ne résistent pas aux faits » et requiert une peine d’amende de 300€ chacun. Claire Sadoul, l’avocate d’Abdelkrim, dira que « ce n’est pas quelqu’un de foncièrement mauvais » et que ce jour-là, « c’est peut-être l’occasion qui a fait le larron. » Finalement, le couple est condamné à 1 000€ d’amende avec sursis. « Autrement dit, vous n’aurez rien à payer si vous ne commettez pas de nouveaux faits dans les cinq ans », précise la juge à un Abdelkrim tout affolé à l’idée de sortir de l’argent de son fameux portefeuille.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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