Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.09.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 383 fois

ÉCONOMIE Samuel Cette : "On survit en premier lieu..."

En visite à Nîmes, le président régional de la Confédération des petites et moyennes entreprises est venu prêcher la bonne parole. Non sans égratigner le Gouvernement...
Beaucoup de monde à la Grande Bourse pour ce petit déjeuner de rentrée (Photo Anthony Maurin).

Au micro, le président gardois Xavier Douais, à droite, Samuel Cette (Photo Anthony Maurin).

La CPME 30 est une belle structure. Elle aide les chefs d'entreprise à s'architecturer et les accompagne en leur proposant des solutions à leurs problématiques. Elle oeuvre aussi en faveur de l'économie locale et suggère aux autorités des pistes de réflexion quant à l'avenir entrepreneurial des Gardois.

" Samuel Cette, comme l’ancienne orthographe de la ville de Sète jusqu’en 1927 ! ", débute l'élu toulousain de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises). Chef d’entreprise, responsable de la CPME 31 et officiellement depuis le mois de juin dernier nouveau patron de la CPME Occitanie, le gaillard était en visite à Nîmes pour y parler économie mais aussi pour y rencontrer des chefs d'entreprise locaux et découvrir les merveilles du terroir gardois.

" On va présenter trois ou quatre projets qui nous tiennent à cœur d’ici la fin de l’année puis Samuel se prêtera au jeu des questions-réponses avant de faire une visite de la ville ", expliquait Xavier Douais, président de la CPME du Gard. En somme, un tremplin pour l'emploi qui permettra d'accompagner les allocataires du RSA au retour à l'emploi, la santé du dirigeant avec des zooms sur le sommeil, l'appréhension du burn out, la mise en ligne lors du prochain petit déjeuner CPME de la plateforme marketing multicanal, la rentrée du Pôle femmes le 25 septembre prochain et le regroupement des acteurs des marchés publics qui concerne le Département.

Pour la visite de Samuel Cette, la balade se devait d'être à valeur économique mais aussi patrimoniale. La brandade Mouton, les Ateliers De Nîmes et Les Halles avec un rendez-vous chez le fromager Vergne étaient prévus après le petit déjeuner qui était organisé à la brasserie la Grande Bourse.

Pourquoi Samuel Cette est-il venu à Nîmes ? " Le Gard est très dynamique! L’Occitanie est composée de 13 départements, elle n’est vraiment à taille humaine alors il est important que nous nous appuyions sur des actions syndicales politiques locales. Xavier est à l’origine de bon nombre d’actions nationales ", répond l'élu avant d'enchaîner : " Il est absurde d’aller à l’encontre du tsunami numérique mais il faut essayer de le contrôler et de le comprendre. Le commerce en centre-ville est important et nous devons nous projeter et préparer nos adhérents à l’avenir. On parle de proximité et de temps de travail, mais les grosses entreprises ne jouent pas avec les mêmes règles que les nôtres. Il y a un changement de paradigme. Le monde du travail a évolué et nos entreprises doivent modifier leur comportement. "

Xavier Douais et Samuel Cette (Photo Anthony Maurin).

Pour le patron de la CPME d'Occitanie, Xavier Douais, le chef de file gardois, est très engagé et c'est la raison pour laquelle, il a souhaité mettre à son profit le peu d’énergie qu'il a selon ses propres dires ! " Il ne suffit pas d’être jeune pour être bon. Nous sommes l’un, soyons aussi l’autre. En France il y a 99,8% des entreprises qui ont moins de 150 salariés mais le Gouvernement ne s’adresse qu’aux grosses ! Notre crainte, c’est qu’il ne nous suffit plus d’être honnête pour ne rien risquer... Même de bonne foi, nous ne pouvons pas connaître toutes les lois. On risque réellement la disparition du salariat. On se fait bouffer et on nous pousse au mensonge ! ", poursuit Samuel Cette.

(Photo Anthony Maurin).

Le chef d’entreprise est tout seul, quelle vie a-t-il vraiment ? Penser plus petit car la pression est trop forte. Cette majorité ultra silencieuse, celle qui veut bosser sans être emmerdée, c'est aussi celle de Cette et de la CPME régionale. " L’entreprise contribue à faire vivre la société. On redistribue comme des brutes épaisses mais le quotidien nous a repris. On survit en premier lieu. On pense à manger et à faire manger nos salariés en fin de mois. On travaille dans l'urgence ", conclut le Toulousain.

Anthony Maurin

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