Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.10.2019 - franck-chevallier - 3 min  - vu 747 fois

BELLEGARDE Une nouvelle valorisation du biogaz sur le site de Suez

Le maire de Bellegarde, Juan Martinez a rappelé l'importance du site pour la commune (photo Franck Chevallier / Objectif Gard) - Picasa

Le nouveau moteur produit de l'électricité avec le biogaz (photo Franck Chevallier / Objectif Gard) • Picasa

Mardi 27 septembre, Suez a célébré le 40e anniversaire de son site de stockage des déchets à Bellegarde. L'occasion d'ouvrir ses portes et de présenter un nouveau moteur de valorisation du biogaz, le gaz issu des déchets, pour produire de l'électricité.

Ce nouveau moteur semble perdu dans l'immense paysage du site, mais il permet déjà de réaliser de l'électricité à partir du biogaz qui est constitué à 45 % de méthane. De plus la chaleur du moteur est elle récupérée pour traiter les eaux usées du site. « À terme, avec un second moteur similaire, nous pourrons produire quelque 10 000 MWh chaque année, soit l'équivalent de la consommation d'environ 6 000 habitants. Une électricité qui est réintroduite sur le réseau EDF, mais il s'agit bien de la mise en place d'une économie circulaire », explique Olivier Bonnet, le directeur du site.

Un site de 65 hectares, ouvert en 1979, qui donne facilement le tournis lors de la visite en minibus. Effectivement, ici Suez possède une installation de stockage de déchets dangereux, une installation de stockage de déchets non dangereux, une plate-forme pour le traitement et la valorisation des terres polluées et aussi une plateforme de compostage. Pour tout cela la capacité maximale légale par an est de 215 000 tonnes de déchets dangereux, 200 000 tonnes de déchets non dangereux et 125 tonnes de terres polluées !

Des déchets qui viennent de partout !

En France métropolitaine il existe quelque 13 sites de ce type, dont 7 sont gérés par Suez. Ici les déchets dangereux viennent du grand Sud de la France, mais aussi de Catalogne, de Corse et même des DOM-TOM. Avec les déchets dangereux, on est loin du déchet ménager ou "vert" que l'on retrouve en déchetterie.

Ici, dans un inventaire à la Prévert, on trouve de l'amiante, des déchets industriels ultimes comme des résidus d'épuration des fumées d'incinération, des boues issues de traitement des eaux industrielles... En 2018, cela a représenté 165 000 tonnes de déchets dangereux, 190 000 tonnes de déchets non dangereux et 40 000 tonnes de terres polluées. Des déchets qui proviennent d'environ 2 600 producteurs, dont 1 000 gros industriels.

La fin totale de l'exploitation est prévue en 2046 (photo Franck Chevallier / Objectif Gard) • Picasa

Pour des raisons de sécurité et de traçabilité pas question de venir en catimini avec un camion. Les producteurs de déchets doivent s'enregistrer et à chaque passage un contrôle est réalisé pour vérifier que tout est conforme. Une analyse est même réalisée par le laboratoire sur place. « Nous nous devons d'avoir des mesures drastiques à tout point de vue », poursuit Olivier Bonnet.

Après leur déchargement, les déchets dangereux pourront passer l'usine de stabilisation. Elle doit réaliser un traitement à froid permettant d'assurer la stabilité chimique des déchets dangereux et aussi de répondre aux contraintes réglementaires. Il faut ici neutraliser la partie polluante des déchets avant leur enfouissement. Un enfouissement bien réglementé. Le site est fait d'une argile particulièrement imperméable, la nappe phréatique est très profonde et Suez utilise aussi des matériaux imperméables au fond des gigantesques alvéoles qui reçoivent les déchets.

Le site de Bellegarde a aussi obtenu, en janvier dernier, une nouvelle autorisation préfectorale permettant d'étendre ses capacités de stockage de 4 millions de m3 pour les déchets dangereux et 7 millions de m3 pour les déchets non dangereux. Ce qui va automatiquement pérenniser l'activité du site jusqu'en 2029 et 2046.

« Actuellement le site est exploité à plein avec une équipe de 70 personnes sur place, mais d'ores et déjà nous travaillons sur la suite », explique Olivier Bonnet. Effectivement Suez est propriétaire du foncier, mais l’autorisation d'exploitation est donnée par l'État. « À terme nous recherchons les meilleures solutions possible pour redonner de la place à la nature en le faisant de façon intelligente par rapport aux déchets qui sont enfouis ", précise Florence Bruyat-Korda, la directrice des exploitations de Suez.

Franck Chevallier

Franck Chevallier

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