Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.10.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 671 fois

GARD L’inquiétude plane sur les forêts privées

Photo d'illustration. EL/OG

Avec un taux de boisement de 44%, le département du Gard a une couverture forestière importante. Ces espaces boisés appartiennent majoritairement à des propriétaires privés, accompagnés par le Centre national de la propriété forestière. Aujourd’hui, le personnel syndiqué de cet établissement dénonce un manque de moyens.

Ils sont 44 000 sur le département à être propriétaires de ces forêts qui sont très morcelées. Pour accompagner ces propriétaires, l’État a créé depuis 1963 un établissement public, le Centre national de la propriété forestière (CNPF), avec des délégations régionales. Cette structure s’adresse à tous les propriétaires, quelle que soit la surface qu’ils possèdent, et a pour principales missions d’orienter, de conseiller, de former et de regrouper tous ceux qui possèdent des espaces boisés.

Pour le département du Gard, une seule technicienne travaille à temps plein. Mais aujourd’hui, la perspective du projet de loi de finances pour 2020 suscite l’inquiétude pour l’avenir du CNPF. « Le budget de notre établissement devrait être amputé de près de 2,5 millions d’euros. Comment remplir les missions dans le département si demain le poste de technicien disparaît ? Car c’est l’équivalent de 35 à 40 postes qui pourraient être impactés à l’échelle nationale », peut-on lire dans un communiqué adressé par les acteurs concernés.

Et d’ajouter : « À l’heure où le Gouvernement français s’érige en chevalier blanc pour sauver (à juste titre) l’Amazonie en feu, il projette de saborder le seul organisme neutre garant de la gestion durable des forêts privées françaises. Cherchez l’erreur… »

Le personnel syndiqué rappelle que la forêt est soumise à de nombreux dangers - tempêtes, sécheresses, attaques d’insectes, incendies... – et que le changement climatique « exacerbe ces menaces. » C’est dans ce contexte qu’il pointe « des moyens dérisoires sans rapport avec les enjeux. Malgré une charge de travail énorme et des sollicitations en progression constante, le financement du CNPF est en chute continue, ses effectifs ont été réduits de 10 % depuis 2012. » Les décisions gouvernementales à venir pourrait ainsi conduire l’établissement « à réduire davantage ses effectifs alors que toute sa force réside en son personnel. » Et de conclure : « L’Amazonie doit être sauvée, oui, mais la France a aussi le devoir de sauvegarder sa forêt. »

Elodie Boschet

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