Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 31.10.2019 - franck-chevallier - 3 min  - vu 414 fois

NÎMES Une affaire de violences sur son ex-compagne en comparution immédiate

Le tribunal a jugé une affaire de coups et blessures au Grau-du-Roi (photo Franck Chevallier / Objectif Gard)

Une histoire de violences sur une ex-compagne a été jugée en comparution immédiate (photo Franck Chevallier / Objectif Gard)

Ce mardi matin, le tribunal de grande instance de Nîmes a traité une affaire de violation de domicile et de violences en récidive par un jeune homme, sur son ex-compagne.

Norbert S. était donc poursuivi pour "violence suivie d'incapacité n’excédant pas 8 jours par une personne ayant été le concubin de la victime." Et aussi "violation de domicile avec une introduction à l'aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contraintes". Des faits qui se sont déroulés le 7 octobre dernier à Villeneuve-lèz-Avignon.

Comme l'a rappelé la présidente Martine Capron-Boniol, l'auteur, qui a 31 ans, est accusé de s’être rendu au domicile de son ex-compagne, qui est aussi la mère de leur enfant de 5 ans. Là, il l'aurait menacé de mort, de violences, puis dans son domicile il l'aurait roué de coups, allant jusqu'à lui frapper la tête à plusieurs reprises contre un mur. Des faits brefs, mais très violents.

Des violences réitérées

Aussitôt après le départ de l'auteur la victime a prévenu la police qui s'est rendue sur place. Le rapport des enquêteurs fait état d'une jeune femme blessée et très choquée par l'agression qu'elle explique aux enquêteurs. Un médecin urgentiste lui délivrera une ITT de 5 jours et relèvera un traumatisme crânien et diverses blessures qui correspondent à la version de la victime.

Dans son box, l'auteur est très calme et il explique très posément son histoire d'amour avec la victime et sa version des faits. Le couple a donc eu une petite fille, qui a aujourd’hui 5 ans. Une fillette que le père n'a pas reconnue, puisqu’à la même période il devenait aussi le papa d'un enfant avec une ex-compagne. C'est à cette période que le couple a commencé à se déchirer. Une rupture pleine de violences, de menaces de mort de Norbert envers la mère de son enfant. Ce qui lui vaudra plusieurs passages devant la justice et même de la prison ferme.

Un auteur qui nie les faits

Pour le jour des faits, il explique être passé devant le domicile de la victime et l'avoir vu lui faire un doigt d’honneur. Il affirme alors s'être énervé et l'avoir menacé de mort et de violences, mais sans pénétrer dans le domicile de la jeune femme et donc sans lui porter le moindre coup.

La présidente l'interroge alors et lui demande comment le médecin aurait pu constater les blessures. L'auteur n'hésite pas à affirmer qu'elle aurait pu s'infliger toute seule ces blessures ! Fermement la présidente lui rappelle alors que c'est elle la victime et que c'est lui l'accusé. Qu'il a déjà fait de la prison, pour des faits similaires, toujours sur la même personne et qu'un juge d'application des peines lui avait déjà demandé de ne plus rentrer en contact avec la mère de son enfant.

Le procureur, Patrick Bottero, prend la parole pour souligner à quel point Norbert n'est pas conscient de sa violence envers cette femme, pour lui Norbert est incapable de gérer la frustration engendrée par cette histoire.

Dans le box l'auteur est toujours aussi calme pour expliquer qu'elle est manipulatrice, mais qu'il regrette toutefois de l'avoir menacé.

De la prison pour l'auteur des faits

Pour la partie civile, maître Aurélien Deleau va expliquer à quel point cette affaire est grave est aurait pu se terminer aux assisses. Il explique à quel pont la victime est en pleine souffrance psychologique. Il va aussi lire la retranscription d'un très récent message de l'auteur à la victime dans laquelle il la menace de morts et de toutes sortes de violences.

Pour la défense, maître Farid Farissy, va expliquer que l'auteur souffre de la non-reconnaissance de paternité et parle d'un dossier sans trop de preuves. Il souligne aussi la volonté de son client de continuer à refaire sa vie.

Le tribunal l'a donc reconnu coupable, il le condamne à 10 mois d’emprisonnement et une interdiction de venir dans la ville où réside la victime pendant 3 ans. La présidente lui a aussi demandé de bien se remettre en cause.

Franck Chevallier

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